(1606-1669)
|
|
Baroque |
Autoportrait à l'âge de 22 ans | 1628 | Amsterdam, Rijksmuseum |
Les pélerins d'Emmaüs | 1628 | Paris, Musée Jacquemart-André |
Autoportrait à l'âge de 23 ans | 1629 | Munich, Alte Pinakothek |
Autoportrait à l'âge de 23 ans | 1629 | Nuremberg, Germanisches National. |
Autoportrait à l'âge de 23 ans | 1629 | Boston, Isabella Stewart Gardner Museum |
Autoportrait bouche ouverte (gravure) | 1630 | Amsterdam, Rijksmuseum |
Autoportrait au bonnet, les yeux écarquillés (gravure) | 1630 | Amsterdam, Rijksmuseum |
Mendiant assis se réchauffant les mains (gravure) | 1630 | Amsterdam, Rijksmuseum |
La petite circoncision (gravure) | 1630 | Paris, Petit palais |
La résurrection de Lazare (gravure) | 1632 | Amsterdam, Rijksmuseum |
La sainte famille (gravure) | 1632 | Amsterdam, Rijksmuseum |
La leçon d’anatomie | 1632 | La Haye, Mauritshuis |
Portrait de Johannes Wtenbogaert | 1633 | Amsterdam, Rijksmuseum |
La sainte famille | 1633 | Munich, Alte Pinakothek |
Judith au banquet d'Holopherne | 1634 | Madrid, Prado |
Flore | 1634 | L'Hermitage, St Petersbourg |
Minerve | 1635 | New York, Leiden Collection |
Saskia en Flore | 1635 | Londres, National gallery |
Le sacrifice d'Isaac | 1635 | St. Petersbourg, L'Hermitage, |
L'enlèvement de Ganymède | 1635 | Dresde |
Le festin de Bathasar | 1635 | Londres, National gallery |
L'Ascension du Christ | 1636 | Munich, Alte Pinakothek |
Samson aveuglé par les Philistins | 1636 | Städelsches Kunstinstit. Frankfort |
Danae | 1636 | L'Hermitage, St. Petersbourg |
Paysage avec un pont de pierre | 1638 | Amsterdam, Rijksmuseum |
La résurrection du Christ | 1639 | Munich, Alte Pinakothek |
La sainte famille | 1640 | Paris, Musée du Louvre |
Autoportrait à l'âge de 34 ans | 1640 | Londres, National gallery |
La ronde de nuit | 1642 | Amsterdam, Rijksmuseum |
Le Christ et la femme adultère | 1644 | Londres, National gallery |
Portrait d'un viel homme | 1645 | Lisbonne, Musée Calouste-Gulbenkian |
Autoportrait | 1645 | Karlsruhe, Staatliche Kunsthalle |
Suzanne au bain | 1647 | Berlin ,Staatliche Museen, |
Le Christ se révélant aux pèlerins d'Emmaüs | 1648 | Paris, Musée du Louvre |
Rembrandt gravant près d'une fenêtre (gravure) | 1648 | Amsterdam, Rijksmuseum |
La pièce aux cent florins (gravure) | 1649 | Amsterdam, Rijksmuseum |
Grand autoportrait | 1652 | Vienne, Musée de l'histoire de l'art |
Jeune femme se baignant dans la rivière | 1654 | Londres, National gallery |
Betsabée au bain | 1654 | Paris, Musée du Louvre |
Floris Soop en porte-étendard | 1654 | Metropolitan, New York |
Ecce Homo (gravure) | 1655 | Amsterdam, Rijksmuseum |
Titus | 1655 | Rotterdam, Boijmans Van Beun |
Boeuf écorché | 1655 | Paris, Musée du Louvre |
Pallas Athéna | 1657 | Vienne, Musée de l'histoire de l'art |
Petit autoportrait | 1657 | Vienne, Musée de l'histoire de l'art |
Autoportrait à l'âge de 52 ans | 1658 | New York, Frick collection |
La lutte de Jacob et de l'ange | 1659 | Gemäldegalerie, Berlin |
Le reniement de saint Pierre | 1660 | Amsterdam, Rijksmuseum |
Autoportrait de l'artiste au chevalet | 1660 | Paris, Musée du Louvre |
Autoportrait en apôtre Paul | 1661 | Amsterdam, Rijksmuseum |
Saint Matthieu | 1661 | Paris, Musée du Louvre |
Le femme au petit chien | 1662 | Toronto, Art gallery |
Les syndics des drapiers | 1662 | Amsterdam, Rijksmuseum |
Portrait de Frédéric Rihel à cheval | 1663 | Londres, National gallery |
Lucrèce | 1664 | Washington, National Gallery |
Junon | 1664 | Los Angeles, A. Hammer Fond. |
La fiancée juive | 1665 | Amsterdam, Rijksmuseum |
Autoportrait aux deux cercles | 1665 | Londres, Kenwood House |
Autoportrait à l'âge de 59 ans | 1665 | Cologne, Wallraf-Richartz Museum |
Le retour du fils prodigue | 1668 | St. Petersbourg, L'Hermitage |
Portrait de famille | 1668 | Brunswick, Staaliches H.A.U. Mu. |
Autoportrait à l'âge de 63 ans | 1669 | Londres, National gallery |
Autoportrait avec turban | 1669 | La Haye, Mauritshuis |
Syméon et enfant Jésus dans le temple | 1669 | Stockholm, Musée national |
Rembrandt nait le 15 juillet 1606 à Leyde (Provinces-Unies, actuels Pays-Bas). Il est le neuvième des dix enfants de Harmann Gerritszoon van Rijn ("du Rhin", Leyde se trouvant sur le Vieux Rhin), meunier, et de Neeltje van Zuydtbroeck. Entre 1613 et 1619, Rembrandt fréquente lÉcole latine de Leyde. En 1620, il est inscrit à luniversité de Leyde, mais il ny étudie pas.
Entre 1621 et1623, Rembrandt est apprenti chez le peintre Jacob Isaacsz van Swanenburgh et, en 1624, apprenti pendant six mois dans latelier de Pieter Lastman, peintre dhistoire à Amsterdam. De Retour à Leyde, il ouvre son propre atelier chez ses parents. Contrairement à beaucoup de ses contemporains qui faisaient le Grand Tour en Italie lors de leur formation, Rembrandt n'a jamais quitté les Provinces-Unies et il s'établit à Leyde en 1626. Son ami Jan Lievens le rejoint. Il signe La Lapidation de saint Étienne, première toile qui nous soit parvenue de lui. L'année suivante, il réalise ses premières eaux-fortes, Le repos pendant la fuite en Egypte et La Circoncision. En 1627, Rembrandt enseigne déjà à des apprentis, dont le premier est Gérard Dou qui entre dans son atelier en 1628.
En 1629, l'homme politique Constantijn Huygens, poète et secrétaire du prince d’Orange, lui rend visite dans son atelier et se montre enthousiaste sur Rembrandt dans son autobiographie ; ses commandes lui apportent notoriété et le sortent de ses difficultés financières. Grâce à cette collaboration, le prince Frédéric-Henri achète des peintures à Rembrandt jusqu'en 1646. En 1630, son père meurt. Il délaisse quelque peu la peinture pour se consacrer à la gravure.
En 1631, après avoir acquis une certaine reconnaissance, il se voit proposer de multiples commandes de tableaux de corporations et de portraits (les « Doelen », son premier portrait de groupe, Leçon d'anatomie du docteur Tulp, étant réalisé en 1632), commandes issues d'Amsterdam qui l'obligent à s'installer dans cette ville. Un important marchand d'art lui offre le gîte, Hendrick van Uylenburgh dont il épousera la nièce Saskia van Uylenburgh. Ce dernier l'introduit dans le cénacle de la haute société et favorise sa réputation, ce qui lui vaut plus de 50 commandes de portraits de patriciens dans les années 1631-1634 Rembrandt a réalisé plusieurs portraits de sa femme entre 1633 (National Gallery of Art, Washington D.C) et 1634 (musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg) et reste très prolifique en eaux-fortes. Il grave notamment des scènes bibliques qu'il n'a pas le temps de peindre et peint pour la première fois des scènes de genre, des allégories et des portraits sur commande (1633).
Rembrandt et Saskia se marient le 22 juin 1634 et ont un premier enfant en 1635, Rumbartus, qui meurt seulement deux mois plus tard. Il montre à cette époque une grande concentration dans ses gravures, qui sont désormais d'un grand raffinement, comme Joseph et la femme de Putiphar.
Le couple perd un nouvel enfant, Cornelia, en 1638. Les commandes de portraits cessent. En 1639, Rembrandt et Saskia, qui vivent désormais dans une plus grande aisance financière, vont habiter une maison cossue (qui deviendra le Musée de Rembrandt) de Jodenbreestraat, dans le quartier juif. Une maison plus spacieuse et qui permet au peintre de recevoir et d'exposer, mais il doit prendre une hypothèque et s'endetter lourdement pour l'acquérir, ce qui devient la cause principale de ses difficultés financières ultérieures. Rembrandt découvre le Balthazar Castiglione de Raphaël lors dune vente de peintures chez le marchand juif espagnol Alfonso López. Le portrait de lArioste de Titien se trouvait aussi à Amsterdam. Un troisième enfant meurt peu après sa naissance en 1640. Le quatrième, Titus, né en 1641, sera le seul à atteindre l'âge adulte. Saskia meurt d'une phtisie en 1642 à l'âge de 30 ans.
Sa production de peintures continue et celle des eaux-fortes se stabilise jusqu'à la fin de sa carrière autour de six estampes par an. Il connaît à partir de 1642 un grand succès commercial, étant l'un des peintres les plus demandés de la ville et son atelier ayant beaucoup de succès. Il réalise d'importantes gravures dans tous les genres et l'un des sommets artistiques de cette période, La Ronde de nuit.
Entre 1643 et 1649, Rembrandt partage ensuite sa vie avec sa servante Geertje Dircx, jeune veuve sans enfant, qui prend en charge le bébé Titus. En 1648, elle rédige son testament qui voit toutes les possessions de Rembrandt léguées à son fils Titus. Cette liaison entre un veuf et la nourrice de son fils provoque un scandale au point que Rembrandt décide de la congédier. Geertje entame et gagne un procès contre Rembrandt sur le sujet de promesse de mariage, mais Rembrandt la fait enfermer dans un asile d'aliénés en 1650, la faisant passer pour folle. Geertje Dircks est condamnée à douze ans dinternement pour avoir mis en gage les bijoux de Saskia. Elle est cependant libérée cinq années plus tard et meurt peu après. En 1645, Hendrickje Stoffels, plus jeune que Geertje, devient une nouvelle servante de la maison, et remplace Geertje comme concubine. La vie privée de Rembrandt est très agitée, et 1649 est la seule année où Rembrandt ne réalise aucun tableau ni estampe. Sa situation financière est catastrophique, l'artiste n'étant pas en mesure de régler ses hypothèques ni d'acquitter ses impôts. Il reçoit très peu de commandes, les années 1650 étant moins prolifiques en ce domaine que la seule année 1632.
Rembrandt et Hendrickje, accusés de concubinage, sont traduits devant la cour ecclésiastique. Hendrickje comparaît seule. Après avoir été condamnée par l'Église pour fornication et excommuniée, Hendrickje donne naissance à Cornelia en 1654. Rembrandt se consacre néanmoins à des sujets religieux, aussi bien dans ses estampes que dans ses tableaux: Le Christ et la Samaritaine et Joseph accusé par la femme de Putiphar. Rembrandt vivant au-dessus de ses moyens, achetant des pièces d'art du monde entier (collection qui lui sert de modèle dans ses peintures), des costumes dont il se sert souvent dans ses œuvres, n'arrive plus à honorer ses dettes. En 1656.Rembrandt obtient de la Haute Cour la cessio bonorum, moyen déguisé et honorable de se déclarer en faillite. Mise en liquidation de ses biens et rédaction de linventaire des biens. Il est alors contraint de vendre sa maison et ses possessions aux enchères et de se contenter d'un logis plus modeste loué au 184 du canal Rozengracht. Sa compagne Hendrickje et son fils Titus fondent en 1658 une association pour continuer le commerce d'œuvres d'art qu'ils avaient commencé avant ces événements et obtiennent l'exclusivité du commerce de celles de Rembrandt en contrepartie de l'obligation d'entretenir Rembrandt toute sa vie. Malgré la renommée de Rembrandt qui continue à croître, les commandes diminuent et une grande toile de 1660, La Conjuration de Claudius Civilis (son tableau le plus grand), destiné à la nouvelle mairie d'Amsterdam, est refusée et retournée. En 1661, Hendrickje rédige son testament en faveur de Cornelia. Rembrandt est tuteur et bénéficiaire de lusufruit des biens. Il grave son dernier nu féminin, La Femme à la flèche.
En 1663, Hendrickje meurt de la peste et son fils se marie, laissant Rembrandt complètement seul. Malgré une image de solitaire incompris, Rembrandt continue de recevoir des commandes : de particuliers, notamment Jan Sixœ ; de corporations, comme l'atteste le fameux tableau Le Syndic de la guilde des drapiers (1662) ; et même à l'international, puisqu'un noble italien lui commanda un philosophe et reçut Aristote contemplant le buste d'Homère (1653) et plus tard Alexandre le Grand (1661) et Homère (1663), ainsi que 189 eaux-fortes en 1669.
Titus épouse Magdalena van Loo, nièce de Saskia, et meurt six mois plus tard. Baptême de la fille de Titus, Titia. Sa fille Cornelia, sa belle-fille Marguerite et sa petite-fille Titia sont aux côtés de Rembrandt quand il meurt, désargenté, le 4 octobre 1669 à Amsterdam à l'âge de 63 ans. La famille Rembrandt n'ayant plus assez d'argent pour y faire construire un tombeau personnel, il est inhumé dans une tombe louée dans l'église Westerkerk, où une plaque commémorative est déposée en 1906 sur une colonne septentrionale de la nef car plus aucune trace de cette tombe ne subsiste aujourd'hui.
Bibliographie :