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Autoportrait en apôtre Paul

1661

Autoportrait en apôtre Paul
1661
Huile sur toile, 91 x77 cm
Het Rijksmuseum Amsterdam

Rembrandt a effectué cet autoportrait alors qu’il était âgé de 55 ans. Sur la gauche, à côté de son épaule, il a inscrit son nom, ainsi que l’année au cours de laquelle il a peint le portrait, 1661. Au total, Rembrandt s’est représenté environ 80 fois, dans des peintures, des gravures et des dessins. Il a utilisé la plupart de ces portraits comme matériaux d’étude : pour étudier une expression du visage ou tester des contrastes entre le clair et le foncé. Il se servait parfois de son image pour représenter quelqu’un d’autre. C’est ici le cas. Il se représente sous les traits d’une figure biblique, l’apôtre Paul.

Paul
Paul a vécu au 1er siècle après J.C. Il est né à Tarsus, dans l’ancienne Turquie, de parents juifs. Le turban permet à Rembrandt de suggérer ses origines orientales. A l’origine, Paul poursuivait les chrétiens de manière fanatique. L’intervention divine lui permit de se convertir. Il se mit alors à répandre sa foi dans les pays de la mer Méditerranée. Il a fondé de nombreuses paroisses auxquelles il écrivait en permanence. Il tient un certain nombre de ces lettres dans sa main. Sur la lettre du dessus, les lettres « EFESIS » sont, difficilement, lisibles. Ce courrier était destiné à la paroisse d’Éphèse.

Clair et foncé
Rembrandt se représente dans un environnement sombre. Sa tête est éclairée comme si un projecteur situé dans le coin supérieur gauche était braqué sur lui. Un objet brillant est visible au niveau de son manteau, cet objet est précisément éclairé par quelques rayons lumineux. Il s’agit de la garde d’une épée.

Au niveau de l’arrière-plan gris-vert, Rembrandt a appliqué partout de minuscules touches et des points et des taches rosâtres. Dans ses autres peintures, l’arrière-plan est souvent animé avec de tels points de couleur.

Couche par couche
Rembrandt a réalisé la peinture couche par couche, sur un arrière-plan sombre. Dans les parties sombres, telles que la veste et les sections ombragées du visage, la peinture a été appliquée en touches très fines. Là où tombe la lumière, la peinture est épaisse et meuble. La manière dont Rembrandt a peint le turban est caractéristique de sa méthode de travail. Il a modelé les plis du turban comme s’ils se trouvaient dans la peinture. A l’aide d’un pinceau raide, il a étalé la peinture gluante de gauche à droite.

Source : Het Rijksmuseum Amsterdam