Maurice Pialat, L'art à vif

Eclipses n°58

156 pages format 66 x 23 cm. Juin 2016. En librairie ou sur Le site d'Eclipses. 15 euros.

Volume coordonné par Youri Deschamps


Dans son éditorial, "Si vous ne m’aimez pas…" Youri Deschamps affirme que de L’Enfance nue (1968) à Van Gogh (1991), et de Loulou (1980) à Police (1985), en passant par À nos amours (1983) ou Sous le soleil de Satan (1987), les dix longs métrages réalisés par Maurice Pialat constituent l’une des œuvres les plus marquantes du cinéma français de la seconde moitié du 20ème siècle.

D’abord apprécié des seuls cinéphiles au début de sa carrière, Pialat devient dans les années 80 un réalisateur de toute première importance, parvenant à conquérir un large public tout en pratiquant un cinéma d’auteur de très haute exigence. Pourtant, Pialat n’a jamais été l’homme des concessions, loin s’en faut. Si bien que tous ses films – du plus intimiste au plus produit – portent la trace précieuse des combats qu’il lui a fallu soutenir pour les mener à terme.

Traversé par un naturalisme à la fois brut et très travaillé, conjuguant l’improvisation maîtrisée avec la précision de l’écriture, le cinéma de Maurice Pialat sonde la densité des passions humaines les plus concrètes, avec une sensibilité implacable et une force sans égale. "Fils" de Jean Renoir et "père" de nombreux cinéastes contemporains (Abdellatif Kechiche en tête), Pialat a construit une œuvre unique, irréductible et entière, qui ne cesse de surprendre par son audace et son ambition. Ce 58e volume de la revue Éclipses revient sur la totalité de sa filmographie.

I. La passion du vrai

II. D’après nature

III. Battements d’être

IV. Matière vibrante