Meurtre à l'italienne

Des bijoux de famille sont volés chez le commandeur Anzaloni, dans un immeuble du centre de Rome. Le commissaire Ingravallo soupçonne Diomede, le fiancé d'Assuntina, la femme de chambre de Liliana Balducci, qui vit dans l'appartement d'en face. Minable gigolo, Diomede possède un alibi irréfutable : au moment du vol, il était en compagnie d'une touriste américaine.

Quelques jours plus tard, Massimo Valdarena découvre le corps de sa cousine Liliana, à qui il venait emprunter de l'argent. Une semaine auparavant, la jeune femme avait modifié son testament. Remo, son mari, avec qui elle ne s'entendait plus, ne reçoit rien de son héritage. Rentré de voyage, il attire les soupçons de la police. Il semble en effet bien connaître Valdarena, qui se fait passer pour un médecin, puis il s'empresse de retirer une grosse somme d'argent. Enfin, l'inspecteur découvre qu'il vivait sous l'emprise de Virginia, une ancienne domestique, qui lui avait fait des avances auxquelles il n'avait pas su résister.

Depuis que Liliana l'avait surpris avec sa maîtresse, la situation lui était devenue insupportable. Enceinte, la jeune fille avait menacé de se suicider le jour où il avait voulu rompre. Au courant de sa liaison, Valdarena le faisait chanter avant de devenir à son tour l'amant de Virginia. Bien qu'acculé par Ingravallo, Balducci refuse de passer aux aveux. L'auteur du vol de bijoux est arrêté. Un détail met le commissaire sur la piste de l'assassin, qui n'est autre que Diomede : en possession d'un double des clés, il s'était introduit chez Liliana. Rentrée chez elle plus tôt que prévue, la jeune femme l'avait surpris en train de voler. Pris de panique, il l'assassina sauvagement à coups de tournevis. Aujourd'hui enceinte, Assuntina l'avait épousé alors qu'elle était au courant de son geste.

En incarnant à nouveau le personnage principal de son film, Germi, trouve de quoi asseoir son rôle de moraliste dans la vie publique romaine. Le commissaire Ingravallo, entièrement dévoué à sa tâche, repoussant sans cesse ses rendez-vous avec mademoiselle Paola qui l'aime, fait semblant de compatir avec les petites perversités des uns et des autres (l'homosexualité caricaturale du commandeur Analoni, la vénalité et l'infidélité de Diomède, le mari et l'amant plus ou moins complices...) pour mieux compatir avec Lilina puis la pure Assuntina, interprétée avec tout le charme de Claudia Cardinale.

	Editeur : Carlotta-Films, Février 2010. Nouveau master restauré, version originale, sous-titres français.
	La préface de Jean A. Gili (6 mn) Bande annonce