Léonard de Vinci | |
(1452-1519) | |
Renaissance |
Les 20 peintures de Léonard de Vinci |
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L'Annonciation | 1473 | Florence, Musée des Offices |
La madone à l'oeillet | 1474 | Munich, Alte Pinacothèque |
Portrait de Ginevra de Benci | 1475 | Washington, National gallery |
La madone Benois | 1478 | Saint-Pétersbourg, pal. d'hiver |
L’adoration des mages | 1481 | Florence, Musée des Offices |
La Vierge aux rochers (Louvre) | 1484 | Paris, Musée du Louvre |
Portrait d'un musicien | 1485 | Milan, Pinacoteca Ambrosiana |
Saint Jérôme | 1489 | Rome, Musée du Vatican |
La dame à l'hermine | 1489 | Cracovie |
La belle Ferronnière | 1490 | Paris, Musée du Louvre |
La dernière Cène | 1497 | Milan, Santa Maria delle Grazie |
Sala delle Asse du château des Sforza | 1498 | Milan, château des Sforza |
Portrait d'Isabelle d'Este (carton) | 1499 | Paris, Musée du Louvre |
Vierge à l'enfant avec ste Anne et st Jean | 1501 | Londres, National gallery |
La Vierge aux rochers (National gallery) | 1506 | Londres, National gallery |
La Joconde | 1506 | Paris, Musée du Louvre |
Tête de jeune femme dite l’Échevelée | 1508 | Parme, Galerie nationale |
La Vierge à l'Enfant avec sainte Anne | 1513 | Paris, Musée du Louvre |
Saint Jean-Baptiste - Bacchus | 1515 | Paris, Musée du Louvre |
Saint Jean Baptiste | 1516 | Paris, Musée du Louvre |
Gravures |
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L'homme de Vitruve | 1490 | Venise |
Autoportrait ? | 1516 | Milan, Pinacoteca Ambrosiana |
Déluge | 1518 | Windsor Castle |
Participations, copies d'oeuvres perdus et atelier |
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Le baptême du Christ | 1475 | Andrea del Verrocchio |
Annonciation | 1475 | Lorenzo di Credi |
Salvator Mundi (version Ganay) | 1505 | Atelier de Léonard |
Le christ sauveur du monde | 1505 | Atelier de Léonard |
La bataille d'Anghiari | 1506 | Perdue |
Léda et le Cygne | 1510 | Perdue |
Portrait de Léonard de Vinci | 1515 | Francesco Melzi |
Léonard de Vinci est-il un peintre, un ingénieur, un inventeur ou un philosophe ?
Né en 1452 dans un petit village de Toscane appelé Vinci, d'où son nom, Léonardo da Vinci était le fils illégitime du notaire du lieu et d'une de ses servantes, Catarina Vacca.
Les témoignages sur son physique et sa personnalité diffèrent d'autant plus que la légende s'est installée très tôt dans les récits de sa biographie. On le décrit parfois comme un colosse à la force prodigieuse, capable de tordre un fer à cheval dans ses mains, et souvent comme un jeune adolescent, efféminé et rêveur. On nous le montre tantôt comme un homme aimant les exercices physiques et les sports violents, tantôt comme un adolescent jouant de la lyre et chantant à la perfection.
Ses qualités artistiques durent cependant apparaître dès son enfance, puisqu'en 1469, à l'âge de 17 ans, il se trouve déjà depuis trois ans dans l'atelier du peintre et sculpteur florentin, Andrea Verrochio (1435-1488). Dans l'atelier de cet artiste célèbre, aux côtés d'autres peintres importants comme Sandro Botticelli ou Pérugin, il apprend durant treize ans la technique de la peinture et les secrets de l'exécution d'un tableau. Il s'initie également aux disciplines, considérées alors comme indispensables à un créateur : les mathématiques, la perspective, la géométrie et, d'une manière générale, toutes les sciences d'observation et d'étude du milieu naturel. Il s'initie également à l'architecture et à la sculpture.
Les premiers travaux de Léonard de Vinci commencent avec Le baptême du Christ peint avec Andrea del Verrocchio, à qui il est attribué, et ses autres élèves. Vinci a peint l'ange assis et le paysage derrière lui.
Deux Annonciations semblent dater de cette période à l'atelier. L'une, la plus petite, est une prédelle se plaçant à la base d'un grand tableau de Lorenzo di Credi duquel il fut séparé. Vinci a probablement peint l'ange mais la predelle est actuellement plutot attribuée à Lorenzo di Credi. L'autre est le premier tableau attribué à Vinci, L'annonciation conservée au Musée des offices.
En 1478, à 26 ans, il quitte son maître après l'avoir brillamment dépassé dans toutes les disciplines et devient maître-peintre indépendant. Il débute sa carrière par des portraits et des tableaux religieux, grâce à des commandes passées par des notables ou des monastères de Florence. Mais, dès cette époque, il est très difficile -et cela se poursuivra durant toute sa carrière- de savoir avec certitude s'il se considère lui-même comme un peintre, un artiste pluridisciplinaire ou un ingénieur. Les limites entre les métiers ne sont pas alors figées comme aujourd'hui et un homme de talent peut aisément passer d'une fonction à une autre.
En 1481, le monastère de San Donato lui commande L’adoration des mages (1481), mais Léonard ne terminera jamais ce tableau, probablement déçu ou vexé de ne pas être choisi par le pape Sixte IV pour la décoration de la chapelle Sixtine du Vatican à Rome, où il est en concurrence avec plusieurs peintres.
Alors protégé par le personnnage le plus influent de Florence, Laurent de Médicis, surnommé le Magnifique, homme politique et mécène richissime, qui lui attire de nombreux clients, il est envoyé par ce dernier en 1482 à Milan, afin de servir le duc Sforza. A cette occasion, il écrit au duc de Milan une lettre étonnante, un véritable curriculum vitae, dans lequel il révèle ses ambitions d'ingénieur, d'inventeur et également d'homme de guerre :
"Je peux construire des ponts très légers, solides, robustes, facilement transportables, pour poursuivre et, quelquefois fuir l'ennemi [...] J'ai également des moyens pour faire des bombardes, très commodes et faciles à transporter, qui lancent de la pierraille presque comme la tempête, terrorisant l'ennemi par leur fumée [...] En temps de paix, je crois pouvoir donner aussi entière satisfaction que quiconque, soit en architecture, pour la construction d'édifices publics et privés, soit pour conduire l'eau d'un endroit à un autre".
Vinci peint La Vierge aux rochers (1483-1486) pour la confraternité de l’Immaculée Conception à la chapelle San Francesco Grande de Milan, mais ce tableau sera au centre d’un conflit entre l’auteur et ses commanditaires pendant plusieurs années
La fresque La Cène (1494-1498) est peinte pour le couvent dominicain de Santa Maria delle Grazie. Le 18 octobre 1503, il retourne à Florence où il remplit les fonctions d'architecte et d'ingénieur hydraulicien. Il se réinscrit à la guilde de saint Luc et passe deux années à préparer et faire La bataille d'Anghiari (1503-1505), une fresque murale imposante de sept mètres sur dix-sept, avec Michel-Ange faisant La bataille de Cascina sur la paroi opposée. Les deux œuvres seront perdues. Léonard commence à travailler La Joconde (1503-1506 puis 1510-1515),
En septembre 1513, Léonard de Vinci part pour Rome travailler pour Julien de Médicis, frère du pape Léon X, membre de la riche et puissante famille du même nom. Au Vatican, Raphaël et Michel-Ange sont tous deux très actifs à ce moment. Léonard ne se voit confier que de modestes missions et semble n'avoir participé ni à la construction des nombreuses forteresses romaines ni à l'embellissement de la capitale. Pire, sa peinture elle-même ne semble plus de mise, et il se réfugie dans un projet d’assèchement des marais pontins, appartenant au duc Julien de Médicis.
En septembre 1515, le nouveau roi de France François Ier reconquiert le Milanais par la bataille de Marignan. Leonard part travailler en France en 1516 avec son assistant Francesco Melzi et Sala où son nouveau mécène et protecteur, le roi de France François Ier l’installe au manoir du Cloux — actuel château du Clos Lucé — où il a passé son enfance. Âgé de 64 ans, Léonard de Vinci traverse les Alpes à dos de mulet, apportant avec lui trois de ses toiles majeures : Saint Jean Baptiste, La Vierge, l'Enfant Jésus et sainte Anne et La Joconde.
Au château du Clos Lucé, Léonard se trouve ainsi à proximité du château d'Amboise, la demeure du roi. Le roi le nomme « premier peintre, premier ingénieur et premier architecte du roi » avec une pension annuelle de mille écus. Au Clos Lucé, Léonard travaille comme ingénieur, architecte et metteur en scène, organisant pour la Cour des réceptions et fêtes somptueuses. Il inspire autour de lui la pensée et la mode. Il travaille à de nombreux projets pour le roi.Une paralysie frappe Léonard de Vinci à la fin de sa vie.Il est emporté par la maladie le 2 mai 1519 au château du Clos Lucé, à l’âge de 67 ans.
L’année 2019, cinquième centenaire de la mort de Léonard de Vinci en France, L'exposition Léonard de Vinci a attiré près de 1,1 million de spectateurs.