Depuis 1635, le shogounat appelle à Edo, les seigneurs des provinces, à tour de rôle, ce qui permet au gouvernement des Tokugawa un contrôle total. Depuis, un siècle a passé.
Gonza, le lancier que tous et toutes admirent pour sa prestance, a promis le mariage à Oyuki mais ne se montre guère empressé de répondre à ses lettres. Elle vient s'en plaindre avec sa nourrice. Gonza, renouvelle sa promesse mais rappelle qu'il doit obtenir l'accord de Bannojo, le frère de Oyuki. Or celui-ci membre du même clan que lui, s'inquiète surtout de l'absence de descendance de leur chef. Si elle se prolonge, elle signifiera la fin des missions que les Tokugawa leur confit et une errance des samouraïs devenus simples rônins. Ils rient aussi des jeunes femmes des grands seigneurs du clan partis avec le chef qui souffrent de l'absence de leur mari depuis trois mois et dont beaucoup eurent par le passé à l'adulte et uen fois celui-ci découvert à al mort au retour du mari.
Osai Ichinoshin souffre effectivement de l'absence de son mari mais semble vivre heureuse avec ses trois filles et son fils Torajiro, aussi batailleur que son oncle, Jinbei ou son père Iwaki, qui assure l'intérim du maitre. Osai défend l'idée que la musique et la cérémonie du thé sont des arts que ne doivent pas dédaigner les samouraïs désormais privés de guerre.
Osai est offusquée de recevoir une lettre de Bannojo demandant à le recevoir dans l'intimité. Quand il se présente et se monter pressent elle le renvoie. De son coté, la nourrice de Oyuki a ménagé une rencontre de Gonza dans la chambre de celle-ci. La nuit d'amour qui la suit scelle leurs fiançailles secrètes. Oyuki offre à son amant un magnifique obi, ceinture pour fermer son kimono, brodé de son emblème et du sien qu'il arbore fièrement.
C'est alors qu'un messager revenu d'Edo annonce que le Seigneur a donné naissance à un fils, provoquant la joie de tous sachant désormais assurée la survie du clan. Pour fêter le retour du maitre, une cérémonie du thé sera organisée. Celui qui la conduira obtiendra une promotion, inaccessible autrement puisque les combats son terminées au point que nombre de samouraïs se déshonorent en oubliant leur sabre, l'un au théâtre, l’autre au bordel. Iwaki propose de conduire cette cérémonie à ses deux plus valeureux samouraïs : Gonza et Bannojo. Ceux ci étant tous deux volontaires, il décide que la décision reviendra à Osai qui détient les rouleaux explicitant la procédure la plus fidele à la tradition. En effet si, réussie, la cérémonie du thé est un honneur, la moindre faute fait tomber l'opprobre sur 'officiant et le maitre.
Osai se fait un plaisir de coiffer sa fille Okiku, 15 ans, et s'abandonne à ses rêveries. Elle voudrait qu'Okiku épouse Gonza, le plus séduisant des samouraïs et, emportée par son désir, révèle qu'elle en est amoureuse. Ce qui n'est pas le cas d'Okiku qui voit surtout que Gonza a dix ans de plus qu'elle. Pourtant quand celui-ci survient suppliant d'avoir l'honneur de lire les rouleaux; Osai lui répond que c'est impossible moins qu'il n'épouse sa fille, lui permettant ainsi d'entre dans la famille. Gonza est stupéfait et refuse d'abord avant de voir qu’il n'a pas d'autre solution s'il veut obtenir une promotion. Osai ravie lui demande de revenir la nuit en toute discrétion pour lire les rouleaux. C'est alors que la nourrice d'Oyuki demande à être reçue. Gonza ne veut pas être vu par elle et demande à s'éclipser discrètement. Une fois Gonza parti, Osai fait recevoir la nourrice par sa servante. La nourrice explique que le mariage entre Gonza et Oyuki est finalisé et qu'elle a même permis la nuit d'amour la célébrant. Elle souhaiterait qu'Osai leur fasse l'honneur d'être "l'intermédiaire", le jour du mariage. Entendant cela Osai s'effondre, sa jalousie la transperçant. Un peu plus tard, Iwaki, lui dit que le maitre a donné son autorisation pour que Gonza ait accès aux rouleaux mais que la plus grande discrétion s'impose.
La nuit quand Gonza survient pour lire les rouleaux, Osai se montre d'abord calme et lui explique comment les lire. Quand elle voit l'obi brodé, elle éclate de colère. Or Bannojo et son serviteur, Fumeon, ont trouvé le moyen d'entrer dans la propriété d'Osai en perçant la grande haie protectrice avec un tonneau. Ils veulent voler les rouleaux quitte à bâillonner et ligoter toute la famille. Ils sont surpris d'observer la dispute qui éclate entre Gonza et Osai. Celle-ci, folle de rage et de jalousie dénoue l'obi de Gonza qu'elle prend une provocation. Puis, allant toujours plus loin dans le délire amoureux, Osai, dénoue son propre kimono et lance les obis dehors. Il n'en faut pas davantage à Bannojo pour s’emparer des deux obis et provoquant Gonza et Osai leur dit aller annoncer leur adultère avec ces ceintures comme preuve. Gonza échoue à le rattraper et revient vers Osai pour se faire hara-kiri sachant le déshonneur certain. Mais Osai veut vivre et propose à Gonza de la prendre pour femme ce qui atténuera le déshonneur de son mari qui pourra ainsi se venger en les tuant. Gonza fidele a ce qui peut encore sauver du code d'honneur accepte et s’enfuit avec Osai sur le champ, à l'aube sans rien emporter.
Bannojo a mit sa menace a exécution et tous savent le déshonneur d'Osai e Gonza. Mais il sait aussi que cela le déshonore et il va chercher Oyuki et sa famille pour fuir à travers les bois et se protéger de la colère de Jubei. Celui-ci fait conduire le lit et toutes les affaires de Osai, frappés d'indignité chez ses parents. La femme d'Iwaki aimerait garder quelques souvenirs de sa fille qu'elle sait condamnée mais son mari l'en empêche et soumet tout à la destruction
Quand le mari d'Osai rentre en urgence, libéré de ses obligations par le maître, il est mis en demeure de se venger pour laver son honneur...
Gonza, le lancier est la seconde adaptation d’une pièce de Chikamatsu Monzaemon par Shinoda après Double suicide à Amijima (1969). Ce dramaturge du 17e siècle est considéré comme le Shakespeare japonais. En effet, le film mêle une intrigue pleine de passion et de rebondissements qui conduit à l'inexorable tragédie tout en restant fidèle au contexte historique. Les cartons initiaux indiquent que l’histoire se déroule un peu avant 1750 au milieu de l'ère Edo (1600-1868) dans le Japon féodal dominé par la dynastie Tokugawa.
Editeur : Carlotta Films, fevrier 2024. BLU-RAY 1 : Fleur pâle. BLU-RAY 2 : Gonza le lancier. MASTERS HAUTE DÉFINITION, 1080/23.98p. ENCODAGE AVC. Version Originale DTS-HD Master Audio 1.0 . Sous-Titres Français |
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Suppléments :
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