Un jeune homme est engagé par le directeur d'une baraque foraine pour rédiger des contes illustrant la vie de trois mannequins exhibés dans son "Panoptikum" (Musée de Cire) : Haroun al-Rachid, Ivan le Terrible et Jack l'Éventreur.
Amoureux de la fille du patron, le jeune homme va se projeter avec elle dans chacune des aventures qu'il compose. La première nous transporte à Bagdad et conte les démêlés vaudevillesques d'un boulanger dont la jolie femme est en butte à la lubricité du Calife.
La deuxième histoire, plus dramatique, se déroule dans la Russie des Tsars. Le cruel Ivan le Terrible convoite la fiancée d'un de ses sujets : après avoir combiné la mort de son père, il fait torturer son fiancé sous ses yeux, avant de se prendre lui-même au piège de ses sanglantes machinations.
A la fin de ce conte, le jeune écrivain s'endort en compagnie de son inspiratrice. Il rêve (c'est la dernière histoire) qu'il est poursuivi avec la jeune fille par l'ombre menaçante de Jack l'Éventreur. Au réveil, ils tombent dans les bras l'un de l'autre.
C'est un drame sentimental, qui englobe trois histoire aux tonalitées variées: une comédie, un drame historique et un film noir.
Avec sa sortie en 1924, le film de Paul Leni marque plus ou moins la fin d'un expressionnisme marqué par des décors qui déforment et écrasent la réalité. Cette période avait été initiée par Le cabinet du docteur Caligari (Robert Wiene, 1920), De l'aube à minuit (Karl-Heinz Martin, 1920), Le Golem (Paul Wegener,1921), Les trois lumières (Fritz Lang, 1921). Par la suite, l'expressionnisme jouera davantage sur le mouvement et la lumière : Le dernier des hommes (Friedrich W. Murnau, 1924), Faust (Friedrich W. Murnau, 1926), The lodger (Alfred Hitchcock, 1926).