Accueil Fonctionnement Mise en scène Réalisateurs Histoires du cinéma Ethétique Les genres Les thèmes Palmarès Beaux-arts

Rembrandt

1936

Genre : Biopic

Avec : Charles Laughton (Rembrandt), Gertrude Lawrence (Geertje Dirx), Elsa Lanchester (Hendrickje Stoffels), Edward Chapman (Fabritius), Walter Hudd (Capt. Banning Cocq), Roger Livesey (Saul), John Bryning (Titus), Allan Jeayes (Dr. Tulp), Abraham Sofaer (Dr. Menasseh). 1h25.

Rembrandt dans un magasin de couleurs. L'artiste anticonformiste, domicilié dans le quartier juif, est prêt à toutes les dépenses pour sa femme. C'est pour financer ces cadeaux qu'il finit par accepter la commande de ce qui deviendra La ronde de nuit.

Dans une taverne, devant des jeunes gens qui l'écoutent avec respect et admiration, il prononce un éloquent monologue sur l'amour qu'il porte à sa femme. Le silence ému qui suit est interrompu par l'arrivée de Fabritius, élève de Rembrandt, qui informe le peintre de la mort de son épouse. Tandis que la bonne société fait le repas d'enterrement traditionnel, Rembrandt peint le portrait de Saskia et remercie à peine le messager qui lui transmet les condoléances du prince d'Orange.

Rembrandt peint La ronde de nuit et est indigné des rires des arquebusiers et de leurs familles. Il tient un discours virulent, opposant la bassesse des individus à ce qu'il a voulu montrer : "... une compagnie qui se met en branle.". Il rentre chez lui, boit avec Fabritius et Geertje Dirx qui parvient à le séduire, comme le suggèrent une fenêtre ouverte, des rideaux au vent et des volets qui claquent.

Rembrandt se repose à la campagne chez Jan Six, un riche marchand de ses amis, tandis que Geertje s'occupe de Titus...

François Genton : "Rembrandt est ici un artiste indépendant et tolérant, reconnu et respecté par ses pairs jusqu'à sa mort malgré son statut financier précaire, un caractère relativement stable. Davantage encore que dans le roman, le film anglais montre que, par sa marginalité, l'artiste est mieux compris par la communauté juive d'Amsterdam, en particulier son ami Menasseh que par une société de bourgeois intolérants et incultes".

 

Source :

François Genton. La biographie de peintre, un genre politique ? Les films Rembrandt d’Alexander Korda (1936) et de Hans Steinhoff (1942) p. 41 à 56 dans Biographies de peintres à l’écran. Patricia-Laure Thivat (dir.). Presses Universitaires de Rennes (novembre 2011). Collection : Le Spectaculaire Cinéma.
Retour