Le 14 juin 1962, Alan Shepard et Grissom, John Glenn sont accueillis en héros à Boston. Ce jour, une vieille femme est retrouvée étranglée à son domicile. Les mobiles du crime sont inexplicables. Au cours des mois suivants, dix autres femmes sont assassinées dans des circonstances similaires. Attorney général du Massachussets, John S. Bottomly est désigné pour prendre l'affaire en main.
Un jour, un modeste ouvrier-plombier, Albert De Salvo est arrêté par l'inspecteur Phil Di Natale, pour avoir pénétré dans un appartement par effraction. Par hasard, Bottomly le rencontre à la sortie d'un ascenseur et constate qu'il a une blessure à la main. Or, la dernière victime de l'étrangleur, qui a échappé de peu à la mort, avait mordu son agresseur...
Entre 1962 et 1964, treize femmes sont assassinées à Boston. Le film date de 1968 et s'appuie sur un roman de Gerold Frank car, à cette époque, tous les mystères de l'affaire ne sont pas éclaircis. DeSalvo, déclaré fou, n'a jamais été jugé et il n'y avait pas assez de preuves contre lui. Il n'était peut-être pas un tueur isolé. Il s'était peut-être d'abord contenté de coucher avec des femmes qu'il excitait d'abord en prenant leurs mesures avec un mètre souple s'inspirant ainsi d'une série télévisée. Il menait une double vie dont l'une, tout à fait normale, marié à une allemande et père de deux enfants. Victime d'un dédoublement de la personnalité, fou schizophrène, il est interné à vie et sera assassiné quelques années plus tard en prison.
Peu de choses sont modifiées par rapport à la réalité connue : Albert DeSalvo travaillait dans une entreprise de caoutchouc. Ici, il répare des chaudières. John S. Bottomly était bien adjoint au procureur du Massachussetts et il a bien utilisé, sans cuccès, un medium nommé Hurkos. Tony Curtis porte un faux nez pour casser son image de jeune premier.
Pas de violence pendant la première heure, où le film s'attache à montrer les conséquences sur la population de la présence d'un serial killer. Albert DeSalvo apparait lors des funérailles de Kennedy. Les images, flash-mentaux rapides, sont inspirée par le Hiroshima mon amour d'Alain Resnais.
Fleischer à la révélation du split screen, lors de l'exposition universelle de Montréal en 1967. C'est la première présentation publique du système IMAX où sont assemblées des images de formats différents dans un même cadre. Les caches sur la caméra sont exécutés à partir des croquis dessinés par Fred Harpman. Deux ou trois caméras filmaient à la fois pour deux ou trois écrans. Le directeur de la photographie, Richard H. Kline s'attache à faire suivre l'image la plus importante par la lumière ou la couleur. Les studios auraient empêché d'aller trop loin : "De l'audace mais en toute discrétion".
Utilisation de la caméra portable Arriflex dont il faut étouffer le bruit du moteur mais qui apporte une grande fluidité du mouvement.
Sources : DVD ci-dessous.