En février 1974, les ouvriers de l’imprimerie Darboy à Montreuil, refusant leur licenciement sans indemnités, décident d’occuper leur entreprise, de se passer de leur patron et, sur le modèle clairement revendiqué des LIP à Besançon, vivent, mangent, travaillent et luttent ensemble pendant trois mois.
Lutter provoque la joie, la liesse. A l’évidence, la présence complice d’une équipe de Cinélutte, filmant comme on souffle sur les braises, leur a donné quelques idées. Les ouvriers aident cinélutte à faire un beau film et nottament Remy, le meneur, un établi. Cinélutte aide les ouvriers à gagner une belle victoire. La chanson finale est comme un cadeau d'adieu... Au cadre, Richard Copans s'était plaint de filmer "surtout des gens qui dorment".
Le film donne lieu à des rapports de diffusion avec des séminaires sur la stratégie à mettre en uvre pour toucher les publics. Diffusé par les syndicats, les comités d'action, les cahiers de mai (Anselme, Bougreau), films de Bénaroya, comité de femmes, les MJC, Les Cahiers du cinéma à Cannes
Il sera sera ensuite présenté au saint Séverin (Varet, Gérard Lefevre, Jean-Jacques Mitterand) dans le programme Mai 68 par lui-même.