Tout se déroule harmonieusement pour Pierre, fils de bonne famille vivant aux côtés d'une mère qu'il vénère et appelle " sur Marie ", dans le domaine normand de son père, un diplomate mort il y a quelques années. Il est écrivain et a déjà publié sous pseudonyme un livre à succès.
Avec la moto léguée par son père, Pierre rend souvent visite à sa fiancée, la douce Lucie, et le soir où il doit lui annoncer la date du mariage fixée par Marie, il croise en pleine forêt une jeune femme à l'aspect farouche dont il avait déjà perçu la présence auparavant. "Pierre, je suis Isabelle, ta sur" lui dit-elle avec un fort accent, puisqu'elle vient d'un pays de l'Est où le père avait été en poste.
Bouleversé par cette révélation, Pierre quitte tout pour vivre avec elle, l'aider et la sauver. Il décide également de se consacrer à un livre de vérité, qu'il publiera sous son vrai nom et dans lequel il exprimera sa soif d'absolu.
Il désespère par son attitude sa mère et sa fiancée, part pour Paris et se fâche avec son riche cousin Thibault - qui refuse de l'aider. Il habite dans un taudis puis se retrouve, toujours avec Isabelle, dans une communauté d'artistes installée sur des friches industrielles aux marges de la grande ville. Là, Pierre et sa demi-sur vont au bout d'eux-mêmes, découvrent et vivent leur amour. Mais Marie, abandonnée, se tue sur la moto de son mari et de son fils. Pierre est déshérité par Thibault; Lucie, qui veut partager la quête de son fiancé, vient vivre dans la communauté et tombe malade. Le jeune homme s'enferme dans son projet d'écriture. Lors d'une émission de télévision, il s'avère incapable de communiquer sous son identité véritable; son livre est un échec.
Entraînant dans sa déchéance ses deux compagnes, Pierre en est réduit à un acte extrême qui le perd à tout jamais : il abat en pleine rue le maléfique Thibault.