À l’automne 1921, Jo Steijling, une connaissance de Laren, vint des Pays-Bas à Paris. Elle reste une semaine et achète cette oeuvre à Mondrian, composition avec une large zone rouge, jaune, noire, grise et bleue. Cet achat lui donne assez de confiance pour louer un studio plus cher dans son ancienne rue, rue du Départ.
Bien que Mondrian soit déjà connu à cette époque pour son utilisation primaire reconnaissable des couleurs, les couleurs ne sont pas vraiment primaires et le blanc n'est pas vraiment blanc. Il continue de mélanger les couleurs tout au long de sa carrière pour mieux les assortir. Ce qui frappe également, c'est la limite des surfaces. Les lignes ne s'étendent pas jusqu'au bord. Les couleurs semblent se déplacer d’une surface à l’autre et se mêler. De cette façon, Mondriaan maintient la composition compacte et évite la suggestion qu'il s'agisse d'un fragment de quelque chose qui continue au-delà du bord de la toile. Dans les œuvres suivantes, cette fonctionnalité disparaît et il existe une séparation nette entre les couleurs.