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Jean-Auguste-Dominique Ingres

(1780-1867)
Néoclassicisme
Autoportrait 1804 Chantilly, Musée Condé.
La baigneuse de Valpinçon 1808 Louvre , Sully 2, salle 60
Portrait de Madame de Senonnes 1814 Nantes, Musée des arts
Raphaël et la Fornarina 1814 Columbus, Musée des Beaux-Arts
La Grande Odalisque 1814 Paris, Louvre , Denon 1, salle 75
Oedipe explique l'énigme du sphinx 1827 Paris, Louvre , Denon 1, salle 75
L'apothéose d'Homère 1827 Paris, Louvre , Denon 1, salle 75
La petite baigneuse 1828 Paris, Louvre , Sully 2, salle 60
Vénus anadyomène 1848 Chantilly, Musée Condé
Madame Moitessier 1856 Londres, National Gallery
La source 1856 Paris, musée d'Orsay
L'âge d'or 1862 Harvard, Fogg Museum
Le bain turc 1862 Louvre, Sully 2, salle 60

Son père, Jean-Marie-Joseph Ingres, peintre et sculpteur, a rapidement favorisé ses penchants artistiques. Il est formé à l’Académie de Toulouse où il entre à l’âge de 11 ans, puis se rend à Paris, en 1796, pour étudier sous la direction de David. Il s’éloigne de son classicisme par son dévouement à un idéal de beauté fondé sur de difficiles harmonies de lignes et de couleurs.

Il peint le portrait d'amis ainsi que de Pierre-François Bernier, qu'il connaît de Montauban. Il remporte le Prix de Rome en 1801 au cours de sa deuxième tentative, avec Les ambassadeurs d'Agamemnon.

En 1806, Ingres découvre à Rome Raphaël et le Quattrocento, qui marqueront définitivement son style. Ces années de travail seront les plus fécondes avec les nus, parmi lesquels La baigneuse de Valpinçon, les paysages, les dessins, les portraits et les compositions historiques. Il est en pleine possession de son art. En France, cependant, ses toiles peintes en Italie ne plaisent pas. L’artiste décide alors de rester à Rome.

Il se marie en 1813 à Madeleine Chapelle (1782-1849), une jeune modiste habitant Guéret. Ingres réalisa 10 portraits de sa femme. Mais le plus célèbre tableau sur lequel elle apparait est Le bain turc. Madeleine est l'odalisque aux bras levés qui s'étire au premier plan. Le tableau a été réalisé en 1862 après le décès de Madeleine. Elle fut peinte d'après un croquis de Ingres réalisé en 1818.

À la chute de Napoléon Ier, des difficultés économiques et familiales l’entraînent dans une période assez misérable pendant laquelle il peint, avec acharnement, tout ce qu’on lui commande. Il trouvera finalement le succès en France avec la présentation, lors du salon de 1824, du Vœu de Louis XIII, destiné à la cathédrale de Montauban.

Il est directeur de l’Académie de France à Rome de 1835 à 1840. Ingres attache toujours au dessin une grande importance et déclarait à ce sujet : "Une chose bien dessinée est toujours assez bien peinte". La galerie de portraits réalistes qu’il laisse, constitue un miroir de la société bourgeoise de son temps, de l’esprit et des mœurs d’une classe à laquelle il appartient et dont il trace les vertus et les limites. Ingres s’intéresse beaucoup à la texture des vêtements et des étoffes (velours, soie, satin, cachemire...) qu’il intègre dans ses œuvres de façon à ce que la classe sociale du personnage représenté soit mise en valeur. Il s’inspirera, dans ses débuts, aux techniques droites et raides de l’art grec, avant de se convertir à une approche des courbes et des drapés réalistes. Ingres aimait tellement les courbes qu’il rajouta quelques vertèbres à sa Grande Odalisque .

Dominique Ingres est aussi violoniste et devient, durant un temps, deuxième violon à l’Orchestre du Capitole de Toulouse. De ce hobby naît l’expression "violon d’Ingres".

À sa mort, Ingres est enterré au cimetière du Père-Lachaise à Paris. La ville de Montauban a fait de son ancien atelier le musée Ingres.

 

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