Il s'agit d'une version réduite, avec quelques variantes, de l'une des deux grandes peintures murales réalisées par Ingres pour le château du duc de Luynes à Dampierre entre 1843 et 1847.
Représentant l'âge d'or, elle fait référence au passé mythique décrit par les poètes antiques comme le l'existence utopique dont les humains ont joui pour la première fois après avoir été créés par les dieux. Ingres expose l'iconographie de sa composition dans une lettre : "Un tas de beaux paresseux ! . . . Les hommes de cette génération ne connaissaient rien de la vieillesse. Ils ont vécu longtemps et [étaient] toujours beaux. . . . Tout cela dans une nature très variée, à la Raphaël".
Ingres a en outre invoqué Raphaël à travers certaines poses des personnages, dans la forme arquée de son tableau, et en peignant la peinture murale sur du plâtre, invitant ainsi à la comparaison entre son propre travail et les célèbres fresques murales de Raphaël dans les appartements papaux du Vatican