La Nativité suscite des représentations à partir de la première moitié du IV siècle et devient un thème majeure de la Renaissance. Autour de l'enfant Jésus, de Marie et Joseph, de L'âne et du bœuf, les bergers sont toujours présents. Si Jésus est venu au monde, c'est en effet pour sauver tous les hommes. L'état délabré de l'étable symbolise la ruine du monde terrestre préchrétien. L'étable, au toit de tuiles, reposant sur de simples poutres, est ouverte. L'enfant repose sur un pan de tissu à même le sol ou qui recouvre la mangeoire, parfois en forme d'autel.
La scène se focalise sur un événement qui est évoqué dans l'évangile de Luc et qui fait référence à l'adoration des bergers :
« 8. Il y avait, dans cette même contrée, des bergers qui passaient dans les champs les veilles de la nuit pour garder leurs troupeaux.
9. Et voici, un ange du Seigneur leur apparut, et la gloire du Seigneur resplendit autour d’eux. Ils furent saisis d’une grande frayeur.
10. Mais l’ange leur dit : Ne craignez point ; car je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera pour tout le peuple le sujet d’une grande joie :
11. c’est qu’aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur.
12. Et voici à quel signe vous le reconnaîtrez : vous trouverez un enfant emmailloté et couché dans une crèche.
13. Et soudain il se joignit à l’ange une multitude de l’armée céleste, louant Dieu et disant :
14. Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, et paix sur la terre parmi les hommes qu’il agrée !
15. Lorsque les anges les eurent quittés pour retourner au ciel, les bergers se dirent les uns aux autres : Allons jusqu’à Bethléem, et voyons ce qui est arrivé, ce que le Seigneur nous a fait connaître.
16. Ils y allèrent en hâte, et ils trouvèrent Marie et Joseph, et le petit enfant couché dans la crèche.
17. Après l’avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été dit au sujet de ce petit enfant.
18. Tous ceux qui les entendirent furent dans l’étonnement de ce que leur disaient les bergers.
19. Marie gardait toutes ces choses, et les repassait dans son cœur.
20. Et les bergers s’en retournèrent, glorifiant et louant Dieu pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu, et qui était conforme à ce qui leur avait été annoncé. »
— Évangile selon saint Luc : 2, 8-20
L'Adoration des mages est ainsi logiquement représentée isolément et n'est plus que rarement intégrée à la Nativité.