Christopher Nolan, Dédales

Eclipses n°59

148 pages format 66 x 23 cm. Décembre 2016. En librairie ou sur Le site d'Eclipses. 15 euros.
Volume coordonné par Yann Calvet, Jérôme Lauté


Dans son édito, Le fil d’Ariane Yann Calvet précise qu'après des études de Lettres, Christopher Nolan réalise son premier long métrage, Le Suiveur (The Following, 1998) à 28 ans seulement. Ce petit film indépendant au budget très modeste, montre déjà le goût du cinéaste pour les récits non-chronologiques, qui ont fait depuis son succès, notamment Memento (2001) et Inception (2010).

Avec sa narration à rebours et sa construction temporelle surprenante, Memento ouvre alors au cinéaste les portes de Hollywood. Il y réalise d’abord Insomnia (2002), un polar singulier produit par Steven Soderbergh et George Clooney, puis il passe aux commandes de la franchise Batman, dont il réalisera trois opus, Batman Begins (2005), The Dark Knight (2008) et The Dark Knight Rises (2012). Avec Christopher Nolan, la frontière entre le Blockbuster et le film d’auteur devient assez floue, dans la mesure où il parvient à combiner la puissance de la machine hollywoodienne avec les recherches les plus pointues du cinéma moderne européen, associant la force du divertissement avec une forme d’existentialisme qui porte sur les questions du rapport entre la mémoire et l’identité, de l’emboitement du passé dans le présent et du subjectif dans la réalité. Les questions existentielles que se posent les héros de ses films, de Batman à Interstellar (2014), sont pour le moins très inhabituelles dans le cadre de ce type de productions.

I. La magie du cinéma

II. Le labyrinthe du temps

III. La trilogie Batman

IV. La métaphysique des flux