Editeur : Les éditions Montparnasse, Février 2010. 1h27. Film muet de 1927. 10 €.

 

Un jeune campagnard se rend à Saint-Pétersbourg pour trouver du travail à l'usine. Sans le vouloir, il brise la grève de ses compatriote avant de se retourner contre son patron et d'être envoyé à la guerre, en 1914. Après trois années au front, il rentre, prêt à participer à la Révolution d'Octobre.

 

Film magistral de Poudovkine qui montre à la fois la situation des campagnes en 1914, l'activité des bolcheviques dans les usines et le carnage de la guerre de 1914.

Le montage alterné entre la situation sur les champs de bataille où les soldats se font tuer sans savoir pourquoi et la description de la bourse où montent les actions de Lebedev qui fabrique pour l'armée et l'Etat trouvera son magnifique point d'aboutissement dans le flash-back collectif qu'imposera le jeune soldat par son "Camarades" à ceux là qui viennent l'exécuter. Alors que les soldats sortent du rang pour le fusiller, le jeune paysan, qui est devenu bolchevique à l'armée, s'écrit en effet "camarades". Et ceux-ci se souviennent alorsn en des flashes rapides, des humiliations subies à l'usine et des combats meurtriers de 14. Ils détournent leurs armes du soldat et fusillent leur général. Ils se dirigeront ensemble vers le palais d'hiver pour mettre fin à saint Petersbourg qui deviendra Leningrad.

"Un film d'Eisenstein ressemble à un cri, un film de Poudovkine évoque un chant", a écrit Léon Moussinac, c'est bien ce que prouve La fin de saint Petersbourg.

 

 

 

Les éditions Montparnasse
La fin de Saint-Pétersbourg de Vsevolod Poudovkine