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Editeur : Les éditions Montparnasse. Février 2010. 1h51. Film muet de 1924. 10 €.
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L'ingénieur Loss réceptionne un curieux message qui semble venir de l'espace. Déçu par sa femme Natacha qui semble le délaisser, Loss s'évade en rêvant de la planète Mars. Il imagine une société totalitaire où il pourrait mener la révolution, et tomber amoureux de la reine Aelita. Tourné dans le but de concurrencer les productions étrangères, ce blockbuster de la NEP bénéficiait d'un budget important que l'on retrouve dans des costumes et des décors futuristes, et marquait le retour sur les plateaux bolcheviks du talentueux cinéaste pré-révolutionnaire, Yakov Protazanov. Sous couvert d'un film de science fiction, Protazanov décrit avec une étonnante liberté, les conditions de vie difficiles des habitants de la capitale russe, soumise au rationnement et aux logements surpeuplés du fait de l'arrivée des nombreux émigrants de la campagne. Les décors s'inspirent assez largement de l'esthétique art nouveau des films de Marcel L'Herbier (avec une très belle Aelita, incarnée par Youlia Solntseva pas encore mariée à Dovjenko) alors que l'intrigue de science-fiction rappelle le Metropolis de Fritz Lang. Plus original, le personnage de Erlikh un rusé et assez sympathique prévaricateur et la belle histoire d'amour entre Loss et sa femme Natacha.
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Les éditions Montparnasse
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Aelita
de Yakov Protazanov
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