Plus de 6 heures de programme et 7 films inédits en DVD, pour découvrir
l'héritage direct de mai 68 (de 1968 à 1978) sous une forme cinématographique
libre et originale par le collectif de " Cinélutte " symbolisant à lui
seul tous les enjeux de la période et offrant quelques uns de ses plus
beaux films du cinéma militant.
Un voyage qui nous fait partager pèle mêle le regard d'une jeune étudiante
allemande en cinéma à Paris en mai 68 (Ce
n'est qu'un début, continuons le combat) à deux femmes ouvrières
de l'usine Lip de Besançon (A
pas lentes), en passant par un film d'animation sur la grève des
ouvriers de la Cannes à sucre de la Guadeloupe en 1970 (Kimbe red,
pa moli).
Suppléments :
- Le CD d'accompagnement (40 mn) est un portrait musical et hommage
à la chanteuse Colette Magny, la grande voix des années militantes
en France.
- Texte "Un cinéma de lutte pour des gens en lutte"
par Sébastien Layerle (pdf, 20 pages).
DVD 1
- Ce
n'est qu'un début, continuons le combat de Claudia Von
Alemann (1968-1969. 45 mn) La place du cinéma dans la lutte
politique au lendemain de Mai 68 : l'action des États généraux
du cinéma, l'apparition de la vidéo et la naissance
de la section cinéma à l'Université de Vincennes,
la diffusion politique des films dans les usines et les campagnes.
- Kimbe red, pa moli (1971. 17 mn). Film d'animation sur la
grève des ouvriers de la canne à sucre de la Guadeloupe
en 1970.
- Cinélutte : Bonne chance la France (1974-1975. 100 mn) regroupe
trois moyens métrages (L'Autre façon d'être
une banque, Comité Giscard, Un
simple exemple) sur la période précédant
les élections présidentielles de 1974 et est présenté
au Festival de Cannes 1976 dans la sélection "Perspectives
du cinéma français".
DVD 2 : Cinélutte
- Jusqu'au bout
(1973. 40 mn). Au printemps 1973, la grève de la faim de cinquante-six
travailleurs tunisiens à l'église de Ménilmontant
pour la liberté d'expression, le droit d'association et l'obtention
de cartes de travail.
- La grève des ouvriers de Margoline (1973. 41 mn). La première
grève victorieuse en France des sans-papiers de l'entreprise
Margoline de Nanterre et Gennevilliers en mai 1973 pour leur régularisation
et la reconnaissance de leurs droits de salariés. Produit pour
la CFDT dans le cadre du groupe Cinélutte, le film sera l'un
des premiers à se pencher sur la condition des travailleurs
immigrés sans papiers en France, et à leur donner la
parole. Face à la caméra, en français ou en arabe,
les ouvriers dénoncent une situation devenue absurde. Et ce
notamment depuis la circulaire Marcellin - Fontanet de 1972 qui subordonne
l'entrée sur le territoire français à celle d'un
contrat de travail, et interdit les régularisations de sans
papiers. Ayant malgré tout passés la frontière,
des milliers d'immigrés se retrouvent ainsi dans l'incapacité
d'obtenir un contrat de travail, puisque sans papiers, et ne peuvent
non plus obtenir des papiers, puisque sans contrat.
- Petites têtes, grandes surfaces (1974. 36 mn). Le travail
dans une grande surface de la région parisienne, notamment
celui des caissières, révélateur des mécanismes
du commerce et de rapports de classes.
-
À pas
lentes (1977-1978. 39 mn). Deux femmes ouvrières de l'usine
Lip de Besançon racontent leur trajet de lutte, leur prise
de conscience, leur combat pour s'assumer face à leurs collègues
hommes, leur famille, leurs maris ou amants.
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