Kotoko

Une mère célibataire, Kotoko, a du mal à prendre soin de son petit fils, Daijiro, tout en souffrant d'une vision double. Cette condition lui fait halluciner des doubles terrifiants des personnes qu’elle rencontre. Kotoko pratique régulièrement l'automutilation, en raison de sa fascination pour la volonté de vivre de son corps, et constate que ses hallucinations ne cessent que lorsqu'elle chante.

Suite à un autre épisode dans lequel elle croit avoir déposé son enfant du haut d'un toit, pour le retrouver en sécurité dans son appartement, et après une dépression alors qu'elle essayait de préparer un repas, le fils de Kotoko est emmené pour être élevé par sa sœur.

Quelque temps plus tard, Kotoko est autorisé à rendre visite à Daijiro. Elle chante pour elle-même pendant le trajet en bus jusqu'à la maison de sa sœur. Ils apprécient leur temps ensemble, mais le voyage passe vite et Kotoko revient bientôt déprimée, seule dans son appartement. Un jour, alors qu'elle se tenait sur le toit de son immeuble, elle est approchée par un homme (Tsukamoto) qui dit qu'il la suit depuis qu'elle l'a entendue chanter dans le bus. Son apparition déclenche une hallucination particulièrement violente chez Kotoko, mais une fois qu'elle s'en est remise, il la rassure qu'il ne lui veut aucun mal et révèle qu'il est un romancier primé nommé Seitaro Tanaka. Tanaka demande à Kotoko si elle serait prête à sortir avec lui et, en réponse, elle le poignarde dans la main droite avec une fourchette. Cela ne le dissuade cependant pas, même si elle repousse ses avances jusqu'à ce qu'un soir elle le voie accepter un prix à la télévision. Elle lit son nouveau livre dans son intégralité peu de temps après et accepte de sortir avec lui la prochaine fois qu'il le demandera, au cours duquel elle le poignardera à la main gauche avec une fourchette.

Une nuit, Tanaka se précipite à l'appartement de Kotoko et, comme elle ne répond pas à la porte, il entre par effraction pour la retrouver en pleine séance d'automutilation. Paniqué, il lui va chercher des serviettes et, alors qu'elle semble guérie, il lui propose le mariage. Kotoko refuse et le force à quitter son appartement. Tanaka commence à rentrer chez lui à pied, mais retourne instinctivement à l'appartement, trouvant Kotoko en train de se faire du mal une fois de plus. Quand Tanaka va chercher plus de serviettes, Kotoko s'enfuit de l'appartement et, après avoir été poursuivie, crie à Tanaka qu'elle est une personne terrible. Il essaie de la rassurer sur le fait que tout ce qu'elle a pu faire dans son passé n'a pas d'importance et qu'elle est une bonne personne maintenant. Il suggère alors qu'ils devraient rendre visite à son fils ensemble, ce qu'ils font. Lors de la visite, Kotoko dit à sa sœur qu'elle compte être heureuse désormais. Nous voyons alors Kotoko, joyeuse, de retour dans son appartement, même si cela semble être parce que Tanaka l'a laissée défigurer brutalement son visage. Elle commence à embrasser la blessure sur sa main, suivie de son visage encore ensanglanté.

Tanaka emménage avec Kotoko et ils poursuivent leur relation volatile. Une nuit, Kotoko remarque que, là où elle s'attendrait à voir deux Tanakas, un seul est présent. Elle suppose que c'est parce que le monde se comporte comme il le fait lorsqu'elle chante. Elle interprète ensuite une chanson pour Tanaka, ce qui les fait pleurer tous les deux.

Un jour, Kotoko, exubérante, rentre du travail et trouve une lettre de sa sœur qui dit que son fils lui est rendu, car Kotoko est considérée comme enfin réhabilitée. Elle se précipite pour le dire à Tanaka, mais ne trouve aucune trace de lui dans son appartement. Elle accueille Daijiro à son retour, mais Kotoko est à nouveau découragée et elle hallucine bientôt un double de Daijiro. Son incapacité à distinguer quel est son véritable enfant conduit apparemment Daijiro à se poignarder dans l'œil avec un crayon.

La gravité des hallucinations de Kotoko augmente désormais considérablement. Elle voit d'abord Daijiro grimper sur le toit de son immeuble, mais lorsqu'elle le poursuit là-haut, elle le voit plutôt debout dans la rue en contrebas, où il est heurté par une voiture à grande vitesse. Kotoko se retourne pour découvrir que Daijiro se tient maintenant à côté d'elle, indemne. Kotoko a ensuite des hallucinations dans une zone de guerre, se faisant tirer dessus par un soldat qui apparaît alors dans son appartement et tire sur Daijiro dans la tête. Ne voulant pas voir d'autres étrangers blesser son fils, Kotoko décide d'essayer de l'étrangler dans son sommeil. Alors qu'elle tente cela, sa réalité s'effondre complètement, lui présentant une série de sculptures, la dernière étant celle d'une poupée allongée sur un canapé, avec de la matière rouge sortant de sa tête. Kotoko baisse les yeux pour trouver une autre poupée là où se trouvait son fils, à quel point elle est consumée par une lumière blanche et brillante.

Nous voyons ensuite Kotoko dans une sorte d'institution, où elle n'est autorisée à sortir que pour fumer. Un aide-soignant la conduit dehors, où il pleut beaucoup. Lorsqu’il devient clair qu’il ne sera plus possible de fumer, l’infirmière remplace sa cigarette par un parapluie et s’en va. Kotoko laisse tomber le parapluie et danse sous la pluie.

Il est révélé que Daijiro n’est pas mort et est maintenant un adolescent, qui rend visite à sa mère et lui raconte sa vie avant de partir, apparemment de bonne humeur.

Film sur une mère et son enfant. Elle souffre de diplopie

Editeur : Carlotta Films, mai 2023. Les 10 films sur 4 BD, MASTERS HAUTE DÉFINITION, 1080/23.98p : Les aventures de Denchu Kozo ; Tetsuo ; Tetsuo II : body hammer ; Tokyo fist ; Bullet ballet ; A snake of june ; Vital ; Haze ; Kotoko ; Killing . ENCODAGE AVC. Version Originale Sous-Titres Français

Suppléments (plus de 5h en HD) : 4 présentations de films par Jean-Pierre Dionnet : Tetsuo, Tetsuo II : body hammer, Tokyo fist, bullet ballet. Une aggression des sens : Une analyse du style de Tsukamoto par Jasper Sharp, spécialiste du cinéma japonais (16'). 10 entretiens d'archives avec Shinya Tsukamoto. 5 making-of sur le tournage de Tetsuo II: body hammer, A snake of June, Vital, Haze. Le grand provocateur du cinéma japonais : Shinya Tsukamoto (48'). 10 bandes-annonces originales. Le livret inédit (80 pages) par Julien Sévéon, journaliste et spécialiste des cinématographies d’Extrême-Orient et du cinéma populaire, illustré de photos exclusives.