La caméra glisse sur l'Avon pour atteindre Stratford, la ville natale de Shakespeare. Il y restera jusqu'à l'âge où il demandera la main de Anne Hathaway.
Shakespeare se rend ensuite à Londres pour devenir dramaturge. Au Blackfriar, il doit se contenter de garder les chevaux puis devient souffleur où il parvient parfois à glisser ses propres répliques. Devant le succès populaire de celle-ci, Burbage, le directeur, lui fait remanier des pièces. Il signe son premier drame historique, Henry VI et c'est la gloire immédiate et la reconnaissance de ses pairs : Thomas Dekker et Ben Johnson. Auteur mais aussi acteur et metteur en scène, Shakespeare met fin aux trivialités du théâtre élisabéthain et introduit un certain réalisme.
La réputation de Shakespeare vient aux oreilles de la bonne reine Bess qui le mande pour jouer à Windsor Castle. Enchantée par Falstaff, elle commande une pièce où Falstaff devient amoureux. Ainsi naquit Les joyeuses commères de Windsor. Il y bien d'autres bouffons que Falstaff dans le théâtre de Shakespeare : Sir Toby Blech et sir Aguecheek dans La nuit des rois. Dogberry et ses gardes dans Beaucoup de bruit pour rien et Malvolio, et ses fameuses jarretières jaunes, dont une lettre d'amour provoque l'extase.
Shakespeare triomphe encore avec Hamlet, Othello Macbeth et surtout Roméo et Juliette. A l'époque pourtant Juliette était jouée par un garçon. La pièce fut longtemps ignorée à cause du puritanisme avant de renaitre au XVIII où le célèbre David Garrick jouait Roméo... Mais la lune du jardin n'était représentée que par un chandelier. Grâce au cinéma il n'en est plus de même aujourd'hui.
L'abbaye de Westminster fut l'ultime demeure du maitre qui fut, selon son souhait, inhumé à Stratford. Il rédigea lui-même son épitaphe : "Ami, pour l'amour de Dieu, abstiens toi de remuer cette poussière et de déranger ces pierres. Maudit celui qui déplacera mes os!
Troisième des vingt-et-un courts-métrages de dix minutes réalisés par Jacques Tourneur entre 1936 et 1944 pour la Metro-Goldwyn-Mayer, destinés à servir de compléments de programme aux films de prestige de la compagnie.
Le commentaire s'adresse à Sally et John... dont on ne sait rien.