La maladie de leur mère amène Émilie et Antoine à se revoir après plusieurs années, à se rappeler leur tendre complicité enfantine et à mesurer ce qui, maintenant, les sépare, bien qu'ils vivent dans la même région: elle, notaire et mariée à un notaire, avec qui les relations sont devenues de pure routine, une fille, Anne, et un fils adoptif, Lucien; lui, chirurgien du cerveau, solitaire, fantasque, adepte d'un franc-parler qui déplaît à Bruno, son beau-frère, et plaît à sa mère.
Après une soirée de Noël où tous se retrouvent chez Émilie et qui se termine par une bagarre entre Antoine et Bruno, Berthe, la mère, se fait reconduire chez elle par son fils. Émilie comprend que sa famille se brise et décide de quitter son mari, tandis que Anne et Lucien se rapprochent de la belle Khadija, la secrétaire de leurs parents. Quand Berthe est victime d'une autre attaque, Antoine revoit à nouveau Émilie et découvre qu'elle mène une vie solitaire. En conduisant leur mère dans une maison de retraite, le frère et la sœur revivent un instant, avec elle, des souvenirs heureux.
Antoine voudrait recréer des liens avec sa sur. Mais est-ce possible? Et, comme le chante une femme hagarde dans un café, "le temps passera, le temps passera...". L'état de la mère empire. Émilie reproche à son frère de ne pas avoir su la soigner. Choqué, Antoine tente de se suicider et ne réussit qu'à se casser la jambe. Après l'enterrement, où tous sont une nouvelle fois réunis, on dîne dehors, dans la douceur d'une belle fin de journée. Chacun se demande quelle est sa saison préférée. Moment de réconciliation, harmonie douloureuse et fragile...
Film nostalgique, prenant conscience du temps qui passe et qui fige, mais pourtant plein de fantaisie. La mort de la mère est l'ultime occasion de changer de vie, de rompre avec le cours tranquille des jours où l'indifférence prédomine. Chacun des personnages remet sa vie en cause, son rapport avec ceux qui aime. Il est à nouveau possible de discuter d'une saison préférée étant entendue moins comme un âge de la vie qu'une possible renaissance puisée à l'aune des souvenirs d'autrefois.