La vie quotidienne, dans un quartier populaire d'Osaka, de la jeune Kié, âgée de huit ans. C'est la reine de la débrouillardise : avec l'aide de sa grand-mère et de son chat, elle essaie de faire fonctionner correctement le petit restaurant familial.
Elle aide son père, Tetsu, joueur et paresseux, à tenir un établissement où l'on sert des brochettes, des tripes et du saké. Sa mère est partie, lassée des frasques de son époux, et Kié la revoit en cachette de Tetsu. Ce dernier ne s'épanouit vraiment qu'en se lançant dans des bagarres homériques dont il sort généralement défait, mais content.
A ces avanies, l'enfant oppose une énergie inépuisable
qui lui permet de maintenir à bout de bras un semblant de cohésion familiale
et de poursuivre tant bien que mal ses études.
Les thèmes de l'enfance abandonnée, des enfants à l'énergie inépuisable face à l'irresponsabilité des adultes trouvent ici une expression moins pure, affirmée et terrible que dans Le tombeau des lucioles à venir.
Ce dessin animé, destiné en priorité au 8-12 ans, est avant tout une oeuvre comique, lardée de traits réalistes (le mariage arrangé entre deux êtres complètement différent qui ne restent ensemble que pour l'enfant ) et burlesques (junior criant papa à la vue du testicule qu'il vient de retirer de la tombe, l'omelette pleine de morve et de larmes au point de rendre le client malade).
Grâce à un Yakuza au grand cur, un instituteur attentif, fils d'un autre plus tyrannique, l'enfant trouvera dans son quartier la chaleur qui lui manque : jamais elel n'appellera son père autrement que Tetsu.
(Jarinko Chie). D'après un manga d'Etsuji Haruka. 1h45