Le coiffeur Salvatore, après vingt ans passés dans la prison de Portofino pour avoir tué l'amant de sa femme, a été libéré par anticipation au moment même où il préparait son évasion. Il passe à nouveau en jugement car il a tenté de réintégrer la cellule où il se trouvait plus "libre" que dehors. Il raconte
À sa sortie de prison, il ne reconnaît plus son quartier romain,
et encore moins les habitants, endurcis par les épreuves de la guerre.
L'égoïsme et la corruption règnent. Une prostituée
l'entraîne dans un marathon de danse, dont les participants, épuisés,
sont grugés par l'organisateur, qui fuit avec la recette. Puis il retrouve
un ancien co-détenu qui escroque de pauvres gens avec des faux billets.
Il survit en coiffant les clients de la pension où il habite, mais
est chassé par sa logeuse quand elle découvre qui il est.
Les Torquati, beaux-frères de sa femme, morte maintenant, l'accueillent
avec un semblant de chaleur, mais ce sont de louches individus qui, pendant
la guerre, ont volé des biens juifs. Ils poussent par ailleurs Salvatore
à épouser Agnesina, une jeune domestique, enceinte du chef de
famille.
Écuré, Salvatore échafaude un plan pour revenir
en prison
s'évader à l'intérieur en quelque sorte.
C'est illégal et le voilà à nouveau devant un tribunal
où, en désespoir de cause, il agresse son avocat en pleine cour,
cet "outrage à magistrat" lui valant une incarcération
immédiate !