À seize ans, Blaise Pascal arrive avec sa famille à Rouen où il se consacre à l’étude des mathématiques. Tout en assistant son père, il invente la première calculatrice mécanique et se voue ensuite simultanément aux études théologiques et scientifiques…
Premier des quatre films que Rossellini tourne entre 1972 et 1974 pour la télévision. Ces films complètent et terminent l'encyclopéde historique commencée avec L'histoire de Garibaldi et son expédition des Mille (Viva Italia, 1961), L'âge de fer (1965), La prise de pouvoir par Louis XIV (1966), Les actes des apotres (1969) et Socrate (1970) sans parler de ses préoccupations historiques, constantes depuis Rome ville ouverte (1945) ou les Onze Fioretti de Saint François d'Assise (1950).
Rossellini a accepté de mettre en scène un Blaise Pascal pris entre angoisse scientifique et piété religieuse. C'est un sujet qui lui a été imposé et dont il se sent assez éloigné jusqu'à ce qu'il découvre que Pascal, comme lui, était victime de terribles mots de tête.
Le film est tourné en Italie avec un casting italien et un acteur français inconnu, Pierre Arditi, qui a alors 24 ans. Il aura la rude tâche de donner un corps de cinéma à une pensée, à un philosophe que son uvre atteint physiquement.
Le film coûte assez cher notamment pour construire les machines. Rossellini ne cherche pourtant pas à expliquer le fonctionnement de la machine à calculer. Montrer est le plus important. C'est au spectateur ensuite de chercher les explications scientifiques dans les livres.
Rossellini utilise une caméra 35mm couleur alors que la télévision diffuse en noir et blanc et est entouré d'une équipe de quarante personnes. La rapidité de tournage exigée par la télévision ne lui pose pas de problème. Il ne lui faut que dix-sept jours de tournage pour réaliser deux heures de film. Il ne regarde pas les rushes : les erreurs font partie du processus de fabrication dit-il.
Le film connaît un énorme succès. Lors de son passage à la télévision en 1972, il est vu par seize millions de spectateurs. Avant d'avoir vu le film, seulement 1 % des italiens connaissaient Blaise Pascal. Ils seront 45 % après la diffusion de la première partie et la curiosité grandira pour les uvres du XVIIe français.