Out 1 : spectre

Hypothèses : - lieu de l'histoire : Paris, et son double - Temps de l'histoire : Avril ou mai 1970 - Sens de l'histoire :

La troupe de Thomas répète. Colin, Un jeune sourd-muet fait la manche dans les cafés en réclamant 1 franc pour un message du destin. Il joue de son harmonica si les clients ne lui remettent pas assez vite la somme demandée. Frédérique, dans sa chambre sous les toits, sort une arme de son sac à main. Photographies en noir et blanc. La troupe de Lili répète Les sept contre Thèbes. Colin tamponne ses enveloppes de messages du destin dans lesquelles il plie des pages arrachées à un livre qu'il plie soigneusement. La troupe de Thomas assemble la documentation pour Prométhée enchainé; des cartes postales : deux masques, l'un africain l'autre japonais, colère et sérénité ; photos des répétitions de Lili. Frédérique traverse la Promenade de l'arsenal près de la place de la Bastille. Répétitions musicales d'Elaine dirigeant la troupe de Lili pendant que s'intercalent des photos en noir et blanc de Colin faisant la manche et de Béatrice sur la brouette. Colin sort de sa chambre et refuse ses clés à la logeuse pour le ménage. Dans un bar Frédérique rencontre un faux célibataire. Brèves répétitions chez Lili et Thomas (dire Eschyle dans un langage moderne). Colin croise une femme en violet qui lui remet un message du destin dactylographié. Plus tard, il reçoit un second message sous sa porte puis en capture un au vol dans la cage d'escalier. Les ayant punaisés dans sa chambre, il tente d'en percer le mystérieux sens caché. Le Snark du dernier message le fait penser à Lewiss Carroll et deux fois le mot treize intervient : lui revient alors un passage de L'histoire des Treize de Balzac où intervient un mystérieux groupe de conspirateurs.

A la sortie de la répétition, Lili s'en va dans Paris rejoindre Lucie, qui est avocate, aux marches du palais de justice. Elles ont autrefois fait partie de la même troupe. Lili s'inquiète : elle a vu Georges avec Igor, une connaissance des deux femmes, porté disparu depuis longtemps et que Georges n'est pas censé connaitre.

Lili discute avec Elaine à la terrasse d'un café et s'inquiète de ce que Georges raccroche el téléphone chaque fois qu'elle rentre. Elaine la rassure...

Après la projection unique de Out 1 dans sa version de 12h40 au Havre, Rivette décide de monter une autre version plus brève destinée au cinéma qui condense les événements, pas toujours dans le même ordre mais avec la même intrigue. La version longue utilisait presque tous les rushes dans la continuité et ne posait guère de problème de montage. Il lui faudra beaucoup plus de temps pour monter cette version, véritable leçon de montage et radiographie de la première.

La première idée de Rivette est inspirée par La vie conjugale de Cayatte, un film double avec le point de vue de monsieur dans le premier film et celui de la dame dans l'autre. Mais les histoires d'Out 1 sont trop enchevêtrées pour ne serait-ce que monter deux films différents. Il n'y a qu'un seul personnage, fil conducteur, Leaud-Colin mais il croise tous les autres. La version courte durera quand même 4h20... avec un entracte.

Le film prend la forme d'une croix en X : deux recherches qui se font, chacune de leur côté, entreprises par Colin et Frédérique, qui se croisent à un seul moment. Le centre c'est quand Frédérique va dans la boutique de Bulle où se trouve alors Colin. Les deux personnages principaux se croisent dans un même lieu géographique mais sans se connaitre et sans se rencontrer. A cette rencontre Frédérique et Pauline (le nom de Bulle comme personnage public) avant l'entracte succède, à la reprise, la rencontre Frédérique et Émilie (le nom de Bulle comme personnage privé)..

Le rôle de Lonsdale est beaucoup raccourci. Les répétitions de théâtre sont très écourtées et l'histoire des Treize occupe lel premier plan avec une importance accrue accordée à Colin et Frédérique.Beaucoup de mises en parallèle des personnages, plus les photos qui viennent comme des ponctuations comme rappels de choses qu'on a vues, amorce de ce qu'on verra plus tard et parfois comme signes de scènes qui ont disparus, évoquées par trois photos.