Vienne 1900. Un décor de rêve... Apparaît un meneur de jeu, en frac et haut-de-forme, qui va faire tourner sous nos yeux le carrousel de la ronde des amours. Femmes honnêtes, grisettes tendres, aristocrates ou simples soldats, tous la danseront d'un même pas.
Voici une belle de nuit qui accoste un militaire au coin d'une rue. Leur étreinte est brève; le soldat n'a qu'une hâte, c'est d'aller, le samedi, flirter au Prater avec une soubrette. Celle-ci accorde ses faveurs, en semaine, au fils de la maison, qui en est à sa toute première expérience. Ce pas délicat franchi lui permet de réaliser son rêve : séduire une femme du monde qui, après beaucoup d'hésitations et de dérobades, s'abandonne à ses transports. Ce qui n'ira pas sans fausse note, car la nature est capricieuse... Pas un mot au mari bien sûr ! Ce dernier s'est d'ailleurs amouraché d'une grisette, qui subit sans trop se faire prier ses derniers outrages.
Après quoi, elle s'en va retrouver un poète, lequel lui préfère, tout bien pesé, une comédienne de haut vol, elle-même davantage sensible au prestige de l'uniforme d'un galant officier. Qui, après un dîner bien arrosé, échouera dans les bras accueillants de la belle de nuit
C'est ainsi que finit la ronde. Et le meneur de jeu de conclure philosophiquement : c'est l'histoire de tout le monde...
Vienne, 1900. Un meneur de jeu sorti de nulle part passe en revue les différentes couches sociales et nous propose de suivre les amours successifs de onze personnes dont la vie se chevauche. La vie s'écoule au gré des rencontres et la ronde de l'amour ne s'arrête jamais.