Les Jours de monsieur Jean de Dieu s'écoulent sans grands rebondissements. Il travaille au Paradis de la Glace où, à la satisfaction générale, il fait office de responsable et d'inventeur de la spécialité de la maison, la fameuse glace Paradis qui fait les délices de la clientèle. Jean de Dieu veille à la stricte propreté des jeunes filles d'origine modeste qu'il emploie et leur rappelle sans cesse les règles d'hygiène très strictes pour ne pas mettre en péril la santé publique.
Le soir dans son appartement, il occupe ses heures oisives et solitaires
à ranger dans un précieux album qu'il appelle Le Livre des Pensées,
toute sa collection de poils pubiens féminins. Ce soir, il a ainsi
reçu par courrier un poil pubien de la reine Victoria. Il tente ainsi
d'obtenir ceux d'Alexandra, son employée qui vit avec sa mère
dans un sordide bidonville, puis ceux de la belle, jeune et blonde Joaninha.
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Judite, la patronne du Paradis de la Glace songe à fusionner avec une
entreprise française. Elle compte sur les talents de Jean de Dieu pour
faire pencher en sa faveur un glacier français, Monsieur Antoine Doinel,
venu tout exprès de Paris pour savourer la spécialité
de la maison.
Mais Jean de Dieu a fini par se compromettre avec les pratiques douteuses qui sont les siennes : le lait des glaces étant celui qui a servi au bain de Johaninia. Il est chassé par Judite et se retrouve seul dans son appartement dévasté.
Humour constant de Jean de Dieu déclarant "Aux grands maux, l'eau et le savon" lorsqu'il oblige Alexandra à laver sa blouse, la tache de fraise pouvant passer pour une tache de sang due à ses règles. Les strictes obligations qu'il édicte (Quand tu sers une glace, n'oublie pas qu'un jour tu seras mère ! ) ne l'empêchent pourtant pas de garder Alexandra comme employée alors qu'elle a maculé le mur des toilettes des femmes de merde car elle s'essuie avec les doigts.
Il n'abuse jamais de son érotisme distingué pour aller au-delà d'une admiration caressante : il refuse les avances de Carmen, étudiante à l'université de la vie, qui le provoque avec le billet qu'elle dissimule dans ses bas. Seul l'érotisme teinté de mysticisme l'intéresse : "Les courbes graciles de tes seins se tendent vers le ciel, ils sont en quête de sainteté". Cette grâce aérienne s'accommode aussi de son contraste avec la merde et le sang très présents. Elle s'accommode aussi du commerce. Joao conseille ainsi habilement Judite sur la gestion des ruptures de stock pour augmenter les prix. Mais, sans fantaisie, le monde ne mérite pas d'être vécu : "C'est pas vous qui m'expulsez, c'est moi qui vous condamne à rester."
Editeur : Blaq out. Mai 2010 |
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(A Comédia de Deus). Avec : Cláudia Teixeira (Joaninha), João César Monteiro (Jean de Dieu), Manuela de Freitas (Judite), Raquel Ascensão (Rosarinho), Gracinda Nave (Felícia), Patrícia Abreu (Alexandra), Saraiva Serrano (M. Tomé), Maria João Ribeiro (Carmen), Bruno Sousa (Bruno). 2h43.