Jill et Larry Baker forment le couple parfait, malgré les crises de hoquet à répétition de Jill, maladie qu'un psychanalyste dit être causée par son mari. Dans la salle d'attente du médecin, elle rencontre le séduisant pianiste Alexander Sebastian et le coeur des deux jeunes gens s'emballe. Mais Larry n'a pas dit son dernier mot...
Le film comporte deux sequences emblématiques de l'art de Lubitsch avec un indice de manque et un indice d'équivocité.
La scène dans la chambre à coucher de Jill et Larry débute par un bel indice d'équivocité. Au lieu de commencer banalement la scène, Lubitsch cadre le chien en gros plan qui leve la tête de son panier. Jill entre, regarde son mari dormir, vient se coucher à côté de lui après avoir caressé le chien et fait "ouah" pour le reveiller. Larry, dans un demi-someil, se leve et porte le chien dehors. Dépitée, Jill lui dit que c'est elle qui a aboyé. Mais on entend alors le chien aboyer dehors et Lary se retourne vers se femme en lui intimant l'ordre de se taire par un "chutt". L'indice du chien est que Larry est devenu tellement indiffèrent à sa femme qu'il la confond avec son chien. Ce n'est pas une image rassurante du bonheur conjugal mais au contraire l'indice que plus rien ne va dans le couple.
Lorsque Jill se rend chez Alexander, le panoramique qui saisit la bouteille puis le sac sur le canapé alors que s'élève off une musique qui se revèle être Alexander jouant au piano, signifie que les discusisons d'usage ont déjà eut lieu. Jill ecoute et regarde Alexander qui veut prendre un baiser. Elle se refuse. Elle sort du champ. Il sort du champ. Le cadre reste vide durant une dizaine de secondes. Il revient et se met à jouer du piano dans tous les sens. Ce cadre, resté vide une dizaine de secondes puis qui se remplit avec Alexander jouant joyeusement, est le signe, qu'hors-champ, le baiser a eu lieu.