1923.
L'arrivée de Diouchen, jeune soldat de l'Armée rouge, envoyé
par le Komsomol à l'aoul de Koksaï en Kirghizie, provoque un attroupement.
Le jeune homme se présente et explique sa mission : éduquer
et apprendre à lire. La masse ignorante toise cet être étrange,
puis, stupéfaite par ses propos, exprime son étonnement, se
moque de lui et le plante, sur place, seul avec sa mission.
Enfin, on lui laisse une écurie désaffectée; un vieux
qui vit avec sa vieille, lui offre l'hébergement et Altynaï, une
orpheline de 16 ans, manifeste son intérêt.
Le lendemain, quelques enfants viennent, dont Altynaï, et les premières
journées de classe sont difficiles : le jeune maître, imbu de
sa vocation messianique mais inexpérimenté, commet des maladresses
aggravées par des conditions matérielles désastreuses.
Comme le font remarquer des cavaliers, du haut de leurs montures : "C'est
comme une seconde femme qui s'occuperait des enfants et qui serait rétribuée
en argent soviétique."
Malgré les épreuves, des enfants continuent à venir car,
ainsi, on s'occupe d'eux. Parmi eux, Souvan, un garçon éveillé,
et Altynaï, qui l'aide à l'occasion. Il a aussi gagné la
sympathie de quelques villageois plus sensibles aux idées nouvelles.
Ainsi, lorsque Diouchen quitte provisoirement l'aoul, on essaye de démolir
l'école : les enfants et quelques adultes s'interposent.
Quelques jours plus tard, l'instituteur revient et rameute, en pleine nuit,
les villageois afin qu'ils partagent sa détresse : Lénine est
mort.
À la fête, au village, le Baï, seigneur local, découvre
la beauté d'Altynaï, mais constate aussi que son autorité
est remise en cause : son frère a été agressé
et contré par l'instituteur. Il provoque ce dernier en un combat singulier.
Diouchen n'ayant pas la carrure, un "ami" lui impose de combattre
à sa place. Le seigneur l'emporte et, par la même occasion, veut
aussi enlever Altynaï. Plus tard, des bandits à sa solde ravissent
la jeune fille et, après avoir sauvagement rossé Diouchen qui
s'y opposait, violent l'adolescente.
L'instituteur, tenace, revient avec deux policiers qui arrêtent le Baï.
Mais, lorsque Diouchen ramène la jeune fille au village, celle-ci,
déshonorée, est rejetée par les gens du village. Elle
part donc pour Tachkent, en compagnie de l'instituteur amoureux, afin d'y
poursuivre ses études. Un jour, pourtant, Diouchen retourne au village
et retrouve son école incendiée. Il décide, cette fois-ci,
d'en construire une nouvelle avec l'aide des villageois.