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Le premier maître

1965

(Pervyy uchitel). Avec : Bolot Beyshenaliyev (Diouchen), Natalya Arinbasarova (Altynai), Idris Nogajbayev (T), Darkul Kuyukova (Koltinai). 1h42.

1923. L'arrivée de Diouchen, jeune soldat de l'Armée rouge, envoyé par le Komsomol à l'aoul de Koksaï en Kirghizie, provoque un attroupement. Le jeune homme se présente et explique sa mission : éduquer et apprendre à lire. La masse ignorante toise cet être étrange, puis, stupéfaite par ses propos, exprime son étonnement, se moque de lui et le plante, sur place, seul avec sa mission.

Enfin, on lui laisse une écurie désaffectée; un vieux qui vit avec sa vieille, lui offre l'hébergement et Altynaï, une orpheline de 16 ans, manifeste son intérêt.

Le lendemain, quelques enfants viennent, dont Altynaï, et les premières journées de classe sont difficiles : le jeune maître, imbu de sa vocation messianique mais inexpérimenté, commet des maladresses aggravées par des conditions matérielles désastreuses. Comme le font remarquer des cavaliers, du haut de leurs montures : "C'est comme une seconde femme qui s'occuperait des enfants et qui serait rétribuée en argent soviétique."

Malgré les épreuves, des enfants continuent à venir car, ainsi, on s'occupe d'eux. Parmi eux, Souvan, un garçon éveillé, et Altynaï, qui l'aide à l'occasion. Il a aussi gagné la sympathie de quelques villageois plus sensibles aux idées nouvelles. Ainsi, lorsque Diouchen quitte provisoirement l'aoul, on essaye de démolir l'école : les enfants et quelques adultes s'interposent.

Quelques jours plus tard, l'instituteur revient et rameute, en pleine nuit, les villageois afin qu'ils partagent sa détresse : Lénine est mort.

À la fête, au village, le Baï, seigneur local, découvre la beauté d'Altynaï, mais constate aussi que son autorité est remise en cause : son frère a été agressé et contré par l'instituteur. Il provoque ce dernier en un combat singulier. Diouchen n'ayant pas la carrure, un "ami" lui impose de combattre à sa place. Le seigneur l'emporte et, par la même occasion, veut aussi enlever Altynaï. Plus tard, des bandits à sa solde ravissent la jeune fille et, après avoir sauvagement rossé Diouchen qui s'y opposait, violent l'adolescente.

L'instituteur, tenace, revient avec deux policiers qui arrêtent le Baï. Mais, lorsque Diouchen ramène la jeune fille au village, celle-ci, déshonorée, est rejetée par les gens du village. Elle part donc pour Tachkent, en compagnie de l'instituteur amoureux, afin d'y poursuivre ses études. Un jour, pourtant, Diouchen retourne au village et retrouve son école incendiée. Il décide, cette fois-ci, d'en construire une nouvelle avec l'aide des villageois.

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