25 octobre 1781 à Aix-en-Provence, Gaspard de Besse, né le 9 février 1757 à Besse-sur-Issole dans le Var est conduit à l'échafaud....
Depuis six ans Gaspard sévit sur les routes et les chemins de Provence. Épris d'aventures et d'une vie au galop, il est un héros pour la population et un fléau pour les forces de l'ordre. Contrairement à Mandrin , il interdit à ses complices toute violence, et se pique même de courtoisie envers les hommes et de galanterie envers les femmes. Sa devise est : «Effrayez mais ne tuez pas !».
Mais, lors d'une attaque de diligence, l'homme est trahi par un membre de sa bande. Il manque de trépasser sous les yeux de la belle Anne de Morières, la jeune épouse du président de région, son pire ennemi. Lors de ses prétendues funérailles, caché sous un déguisement, il l'aperçoit, sublime, lumineuse. Lorsqu'elle prie saint Anne ("Sainte Anne vous avez veillé sur mon enfance, ne m'abandonnez pas) Anne découvre Gaspard grièvement blessé derrière l'autel et en tombe amoureuse... Une fois remis en selle, le bandit reprend ses activités...
Grand film de la transmission. Transmission amoureuse de Gaspard vers Anne qui doit supporter un mari vieux et intraitable : "Vous êtes une enfant ma chère" lui dit-il "Je l'étais quand vous m'avez contrainte à vous épouser. Je ne le suis plus".
Transmisison vers Antoine : "Faut lire ; ça ne rend pas plus
intelligent mais ça rend moins bête." Maraval à Antoine
: "Quand Gaspard perd courage, il ne se lave plus, lorsqu'il reprend
courage il se lave. .. Tu es l'espoir" avec raccord de Gaspard fonçant
sur sa carriole sur fond de champ de blé.
Morières : Les lois nous viennent de Dieu. C'est un crime de les mettre en doute. Les lois divines et l'ordre sont éternelles.
Gaspard : Le besoin de liberté qui est au coeur des hommes l'est aussi. Vous allez condamner l'ennemi de la société. Mais ce n'est pas celui là qui vous inquiète. Ce n'est pas l'ennemi de la société mais celui qui a vécu au grand jour comme vous souhaiteriez obscurément le faire ; instituant sa propre morale et bravant les lois injustes. Ce qui vous scandalise réellement ce sont les pleurs de ces femmes qui ont pitié de moi. Elles savent le poids de la servitude et le prix du bonheur. Elles reconnaissent l'amour.