En 1865, dans le sud de la France, Joséphine, une jeune villageoise s'ennuie dans la maison paternelle. Timothée, un vagabond, la remarque au seuil de l'église et s'en va jusque chez elle querir l'aumône. Il préfère s'expliquer avec ses mains plus qu'avec des mots et semble aimer la littérature. Joséphine, ivre de dangers et de nouveautés suit le vagabond et se soumet à lui au fond des bois. Il l'a comme magnétisée, comme il l'a prouvé devant des paysans abasourdis.
Joséphine et Timothée parcourent bois et forêts. Un jour, Timothée est blessé à la main par un coup de couteau d'un villageois. Sa blessure s'infecte, la gangrène gagne. Joséphine s'en va chercher un docteur, qui reconnait la jeune fille en fuite, et appelle les gendarmes. Timothée est arrêté, le capitaine Langlois suggère à Joséphine de se déclarer victime d'un enlèvement. Joséphine y consent pour protéger son père. Celui-ci meurt doucement. Joséphine est enceinte. Quelques années plus tard, Joséphine va voir Timothée qu'elle aime même si elle en épouse un autre et part avec lui pour la capitale.
Les pouvoir quasi magiques de Timothée sont donnés pour plausibles si bien que rien ne vient vraiment déranger l'ordonnancement d'un récit trop sage par rapport à la révolution sociale ou sexuelle qu'il est censé décrire.
Même la fin, le départ via le train, moyen moderne de communication laissant derrière lui un monde paysan encore sous l'emprise de la magie et des convenances, est trop signifiant, presque académique . Je regrette le souffle lyrique de Gaspard le bandit.
Jean-Luc Lacuve le 28/12/2010