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Espoir/Microcosmos

1996

Vidéo. 2'.

Godard dit avoir beaucoup aimé le film Microcosmos parce que les cinéastes ont su trouver les angles, préexistants, à même de filmer les insectes. Il reprend des images de Microcosmos, fourmis et dindon. Le dindon lui fait penser au Condor, et ce mot dérive vers la légion Condor puis, lorsque le dindon s’envole, l’image de l’escadrille Malraux s’impose à lui. Dans L’espoir, Malraux pensait, en voyant les combattants depuis son avion, à des insectes… La boucle est bouclée.

À l’occasion de la sortie de For ever Mozart, Godard, sollicité par Laure Adler, participe à l’émission Le Cercle de Minuit, sur Antenne 2. Il a souhaité la présence d’un écrivain, Philippe Sollers, de deux philosophes, Jean-François Lyotard et Alain Finkielkraut, et d’un critique de cinéma, Jean-Claude Biette. A cette occasion, il se livre à deux petits exercices, dont celui-ci est le second, qu’il appelle ses gammes, en référence aux musiciens.

Après sa première gamme, Le monde comme il ne va pas, Godard met en image le cheminement de sa pensée, car : "Penser c’est faire des rapprochements" affirme-t-il à la suite de Pierre Reverdy : "L'image est une création pure de l'esprit. Elle ne peut naître d'une comparaison, mais du rapprochement de deux réalités plus ou moins éloignées. Plus les rapports des deux réalités rapprochées seront lointains et justes, plus l'image sera forte — Plus elle aura de puissance émotive et de réalité poétique." (Nord-Sud, 1918).

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