La radio annonce le suicide d'Hermann Küsters. Ouvrier sans histoire, depuis vingt ans dans la même usine. il a appris la menace de licenciement et a tué l'un de ses supérieurs hiérarchiques avant de se donner la mort. Son épouse est désemparée par cette nouvelle. Son fils, Ernst, et sa belle-fille Hélène tentent de la consoler, mais la quittent bientôt, afin de ne pas voir leur nom associé à cette sale affaire. Sa fille. Corinna, chanteuse de cabaret entend profiter de cette publicité inattendue pour donner un coup de pouce à sa carrière. Un journaliste, un peu plus sympathique que les autres, donne l'impression de s'intéresser réellement au drame de Maman Küsters. Mais il transforme la réalité en un article aux propos injurieux. Seuls les époux Tillmarin, Karl et Marianne, membres du Parti Communiste, demeurent à ses côtés. Ils expliquent à Maman Küsters l'erreur de son mari qui n'aurait jamais du agir de la sorte, même si ses raisons étaient justifiées. " Cet acte désespéré est le fruit de l'exploitation que fait peser le capitalisme sur les travailleurs En rencontrant et en dialoguant avec des communistes, il n'aurait pas agi de la sorte".
Convaincue par ces "explications". Maman Küsters adhère au P.C. Elle s'en explique au cours d'une réunion publique. Elle espère du Parti Communiste une réhabilitation de son mari; mais celle-ci ne vient pas. A nouveau déçue. Maman Küsters s'adresse à un extrémiste de gauche. Celui-ci lui promet de tout faire pour rétablir la vérité. Avec d'autres membres de l'organisation, il occupe la direction du journal ayant tenu des propos scandaleux. L'opération tourne très vite en prise d'otages, sous les yeux effarés de Maman Küsters. Les terroristes réclament la libération de tous les prisonniers politiques détenus en RFA. Au terme de négociations avec la police, ils n'obtiennent qu'une voiture; en échange, ils relâchent leurs prisonniers. Les forces de l'ordre tirent et tuent les extrémistes et Maman Küsters. Corinna, à la recherche d'une nouvelle publicité, se penche sur le corps de sa mère.