Bagdad, février 2002, premier jour de la fête de l'Aïd. La télévision souhaite une joyeuse fête à Saddam. Ibrahim, le frère d'Abbas, ne semble pas dupe. Sa fille, Kanar et son fils, Haidar, puis les plus grands, Ammar et Ithar, les rejoignent. La femme d'Ibrahim prépare la cuisine mais voudrait qu'Abbas la filme la tête couverte. Le beau-frère, Madhat, et sa fille ont rejoint la famille mais c'est maintenant la propagande de Saddam à la télévision. Du haut du toit, Kanar et Haidar lancent des fruits aux autres gamins en bas puis regardent la télévision par satellite : des danseuses égyptiennes et Mr Beans. Unes coupure de courant, chronique alors que la guerre se prépare, interrompt la télévision. La famille, éclairée par des bougies, prépare les plats pour le soir. Avec Ishtar, Ammar souhaite un bon anniversaire ironique au président Saddam. Pour faire face à probable pénurie d'eau pendant la guerre, la famille d'Ibrahim fait creuser un puits Haidar se plaint d'être le seul à préparer la guerre en puisant sans cesse alors qu'il a l'impression que ses sœurs ne font rien.
La famille se rend à Hit à la campagne. Le soir les adolescents jouent à la bague cachée...
Entre février 2002 et mars 2003, la guerre est certaine puisque l'administration Bush l'a décidée. Pendant un peu plus d'un an, Abbas revenu de France en Irak, filme des amis et des membres de sa famille dans leur vie quotidienne, dans leur attente de la guerre. Celle-ci débute le 20 mars, quelques jours après le retour d'Abbas en France. Il sera ainsi obligé d'entreprendre un parcours exténuant pour retourner en Irak où il arrive en avril pour filmer ce qui deviendra la seconde partie de son documentaire.
L’invasion américaine nécessite de creuser un puits, de faire des réserves, de scotcher les vitres des fenêtres afin d'éviter les éclats de verre ; il y a même l'idée d'aller se battre. Mais l’espoir de voir une démocratie s’installer après la chute de la dictature donne une tonalité assez joyeuse à l'ensemble. Haidar, très volubile, est déjà le personnage vers lequel Abbas Fadhel revient souvent.