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Marie est une
enfant trouvée, durement traitée par ses employeurs, le père
et la mère Hochon, tenanciers dans un bar du vieux Port de Marseille.
Marie aime Jean, un honnête docker, mais on l'oblige à se fiancer à Petit-Paul, un gredin qui a eu maille à partir avec la police. Celui-ci la convie à une fête foraine, puis tente de l'entraîner dans un hôtel borgne. Mais Jean qui les a suivis s'interpose. Une rixe a lieu, au cours de laquelle un policier est blessé. Petit-Paul s'enfuit, Jean est arrêté.
A sa sortie de prison, il retrouve Marie, qui a épousé Petit-Paul et mis au monde un enfant malade. Il s'efforce de lui venir en aide. Les deux hommes s'affrontent à nouveau. Jean est sur le point d'être terrassé, lorsqu'une voisine infirme tire sur le méchant et l'abat. Marie et Jean se retrouvent à la fête foraine, goûtant enfin pleinement leur bonheur.
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Coeur
fidèle comporte quelques effets mal maitrisés de montage
(gros plans du début avant le plan moyen sur Marie, faux raccord quand
Jean sort apres son infructueuse demande en mariage). Il a aussi pour acteur
principal, Léon Mathot au jeu lourd et excessif.
En revanche, deux séquences au moins sont tout à fait éblouissantes. L'appel au suicide de Marie dans l'eay qui est l'un des plus beaux exemples de surimpression dans le cinéma dans l'eau et la séquence de la fête foraine, un modèle de montage alterné.
Dans cette séquence de fête foraine, Petit Paul se colle à Marie pour l'embrasser alors que celle-ci, dégoutée, attend l'arrivée de Jean.
Le manège en mouvement est vu par chacun des trois personnages, tous avec des motivations différentes, et par Epstein lorsqu'il introduit le montage alterné entre, d'une part Marie et Petit Paul sur la manège et, d'autre part, Jean à leur recherche.
Description de la séquence : Les sonneurs, la balançoire des enfants, la partition musicale du manège défilé. Un faux mouvement, un regard, salue les heures puis sur Marie. Marie a ouvert les yeux, Petit Louis tente de l'embrasser, une nouvelle fois elle regarde au loin, puis le manège, car Marie a baissé les yeux. Petit Paul fait le joli cœur et Marie tourne la tête pour regarder au loin. Il l'étreint de nouveau. Elle regarde à l'extérieur : kiosque, partition, chevaux de bois. Vue en plongée la fête s'objective pour un fondu au blanc sur l'arrivée de Jean qui se dirige vers la fête. Retour via la balançoire des enfants à Marie, de plus en plus pressée par Petit Paul. Jean s'approche. Retour à la fête, femme devant, partition, femme aux ballons, manège aérien, première apparition du tambour, chevaux de bois. Sur la nacelle, petit Paul a embrassé Marie de force. Il plonge sa main dans la poche de confettis et les lance. Marie les yeux dans le vague, défilement de toutes les figures, Marie les yeux dans le vague. Le mot "Amour" sur un cochon de pain d'épice. Jean arrive. C'est lui qui regarde rapidement : balançoire, partition, femme sur le manège, partition. Retour à son regard ; Manège, retour à son regard, manège, retour a son regard, en gros plan, manège exubérance de confettis, regarde. Marie, plusieurs fois, de plus en plus désespérée. Manège. Jean, en gros plan, ne l'a pas vu. En plan moyen, il regarde le manège. Sur la nacelle, Marie est pressée par Paul. Il se met debout pendant que le manège tourne mais ralentit. Jean avance dans la foule. Petit Paul saute sur la rambarde du manège et tient la nacelle de la main tout en courant. Il prend Marie dans ses bras et la fait descendre. Jean les cherche toujours dans la foule. Petit Paul et Marie descendent. Jean les cherche et, alors qu'ils s'éloignent, il les aperçoit de dos ; tous les éléments, rapidement dont le tambour. Petit Paul traîne Marie à l'hôtel. Jean survient.
