La tête d'un homme

Dans un café, Willy Ferrière, noceur désargenté, accompagné de sa maîtresse Edna Reichberg, dit bien haut qu'il payerait cher pour qu'on assassine sa tante à héritage. Peu après, Willy et Edna reçoivent le mot d'un consommateur relevant le défi. C'est donc Radek, un mystérieux apatride, qui tue la tante de Ferrière, s'arrangeant pour compromettre Joseph Heurtin, un pauvre hère, cambioleur d'occasion, qu'il a attiré sur les lieux.

Le commissaire Maigret arrête Heurtin, mais se doute qu'il n'y est pour rien et ne dénoncera personne. Il le laisse s'évader, remonte ainsi à Radek, sûr alors que la partie se joue entre ce dernier et Ferrière, seul parent de la victime. Radek attire volontairement l'attention de Maigret. comme par provocation, puis il part avec une prostituée à qui il raconte sa destinée misérable: l'exil, la solitude, la maladie, la mort bientôt, Maigret vient l'interroger, mais Radek est ailleurs. fasciné par une voix féminine qui chante tristement derrière la cloison.

Maigret bien que désavoué par son chef pour avoir laissé filer Heurtin, continue son enquête. Radek va chercher son salaire chez Ferrière; il est reçu par Edna à qui il clame sa haine des riches et des oisifs. Maigret les rejoint. Toujours bravache, Radek invite tout le monde dans une boîte de nuit où l'ambiance est lourde. Radek entraîne Edna chez lui et lui fait des avances. Elle le repousse alors que, à côté, la femme chante toujours : "Et la nuit m'envahit. Tout est brume, Tout est gris."

Surgit Maigret qui annonce le suicide de Ferrière, Radek, piégé, fuit en tuant un policier. Après une poursuite, il est écrasé par un car de fêtards et Maigret recueille ses derniers mots : "C'est moi. Un beau crime, heim commissaire ?"

Le commissaire Maigret essaie d'innocenter du crime d'un autre, Joseph Heurtin, un simple d'esprit que tout accuse.