Espagne, 1944. Fin de la guerre. Carmen, récemment remariée, s'installe avec sa fille Ofélia chez son nouvel époux, le très autoritaire Vidal, capitaine de l'armée franquiste. Alors que la jeune fille se fait difficilement à sa nouvelle vie, elle découvre près de la grande maison familiale un mystérieux labyrinthe. Pan, le gardien des lieux, une étrange créature magique et démoniaque, va lui révéler qu'elle n'est autre que la princesse disparue d'un royaume enchanté. Afin de découvrir la vérité, Ofélia devra accomplir trois dangereuses épreuves, que rien ne l'a préparé à affronter...
En remettant l'il de la statue, Ofelia peut voir le monde autrement : la fée apparaît.
Opposition entre l'univers réel, dominé par des teintes grises, vertes et bleues, couleurs froides en rapport avec un monde antipathique dominé par la violence des fascistes et celles, chaudes, dorées et rouges du monde imaginaire en rapport avec la protection offerte par le monde utérin qui travaille la fillette.
Mixte entre Le magicien d'Oz, Le petit chaperon rouge et Alice aux pays des merveilles où une jeune fille pré-pubère se confronte à un monde hostile. Ces contes manifestent les problèmes que l'on rencontre lorsque l'on devient un jeune adulte. Ils disent que pour se construire, il convient de désobéir à tout sauf à sa conscience et à son âme.
Les monstres incarnent, la vieillesse, le déclin, l'ombre alors que
les anges et les fées représentent notre part spirituelle et
éternelle. Le faune est une créature intermédiaire qui
donne la vie mais qui est aussi une créature dangereuse.
Retour dans les deux mondes d'objets identiques : couteaux et clés (cadenas ou portes). Ces deux mondes finissent par se rencontrer lors de la scène finale où les lueurs de l'explosion se propagent dans l'univers bleu de la nuit fasciste.
Jean-Luc Lacuve le 03/07/2007
Source : analyse du réalisateur sur le DVD ci-dessous :