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La femme au tableau

2015

Genre : Drame social

(Woman in Gold). Avec : Helen Mirren (Maria Altmann), Ryan Reynolds (Randol Schoenberg), Daniel Brühl (Hubertus Czernin), Katie Holmes (Pam), Max Irons(Fritz), Charles Dance (Sherman), Tatiana Maslany (Maria Altmann jeune), Antje Traue (Adele Bloch-Bauer),Moritz Bleibtreu (Klimt). 1h50.

Dans une série de flashbacks, Maria Altmann se souvient de l'Anschluss, l'arrivée des forces nazies à Vienne, la persécution de la communauté juive et le pillage des familles juives par les nazis. Maria et sa famille tentent de fuir vers les États-Unis. Alors que Maria et son mari réussissent, elle est contrainte d'abandonner ses parents à Vienne.

En 1998, vivant à Los Angeles, Maria Altmann, âgée et veuve, assiste aux funérailles de sa sœur. Elle découvre les lettres que celle-ci possédait datant de la fin des années 1940, qui révèlent une tentative de récupérer des œuvres d'art appartenant à la famille Bloch-Bauer, abandonnées lors de la fuite de la famille vers la liberté et volées par les nazis. Il y avair en particulier un portrait de la tante d'Altmann, Adèle Bloch-Bauer, aujourd'hui connue en Autriche sous le nom de "Femme en or".

Altmann fait appel à E. Randol Schoenberg, le fils de Barbara, unen amie proche, un avocat peu expérimenté, pour déposer une plainte auprès de l'office de restitution d'œuvres d'art en Autriche. De retour à contrecœur dans son pays natal, Altmann découvre que le ministre et le directeur musée du Belvédère ne veulent pas se séparer du tableau, qui, selon eux, fait désormais partie de l'identité nationale. Altmann apprend que le tableau a été légitimement légué au musée par sa tante. Après une enquête plus approfondie menée par son avocat et journaliste autrichien Hubertus Czernin, cette affirmation s'avère fausse car le prétendu testament est invalide car sa tante n'était pas propriétaire du tableau, les honoraires de l'artiste ayant été payés par l'oncle d'Altmann. Adele Bloch-Bauer voulait que le tableau aille au musée à la mort de son mari, mais il lui a été confisqué par les nazis et placé au musée par un conservateur collaborateur des nazis, bien avant sa mort. Schoenberg dépose une contestation auprès de la commission de restitution des œuvres d'art, mais celle-ci est rejetée et Altmann n'a pas l'argent nécessaire pour contester la décision. Vaincus, elle et Schoenberg retournent aux États-Unis.

Des mois plus tard, tombant sur un livre d'art avec "Woman in Gold" sur la couverture, Schoenberg a une révélation. S'appuyant sur une règle de droit étroite et des précédents dans lesquels une loi sur la restitution d'œuvres d'art était appliquée rétroactivement, Schoenberg dépose une plainte devant un tribunal américain contre le gouvernement autrichien contestant sa revendication sur le tableau. Un appel est adressé à la Cour suprême des États-Unis, où dans l'affaire République d'Autriche contre Altmann, le tribunal se prononce en faveur d'Altmann, ce qui conduit le gouvernement autrichien à tenter de persuader Altmann de conserver le tableau pour le musée, ce qui elle refuse. Après une dispute sur la question de retourner en Autriche une deuxième fois pour plaider sa cause, Altmann accepte que Schoenberg aille plaider sa cause devant un panel de trois arbitres à Vienne.

En Autriche, le tribunal entend l'affaire, au cours de laquelle Schoenberg rappelle les crimes du régime nazi. Il implore le comité d'arbitrage de réfléchir au sens du mot « restitution » et de regarder au-delà des œuvres d'art accrochées dans les galeries d'art pour voir l'injustice envers les familles qui possédaient autrefois de si grandes peintures et qui en ont été séparées de force par les nazis. De manière inattendue, Altmann arrive pendant l'audience et indique à Czernin qu'elle est venue soutenir son avocat. Après avoir examiné les deux côtés du différend, le comité d'arbitrage se prononce en faveur d'Altmann et lui restitue ses tableaux. Le représentant du gouvernement autrichien fait une proposition de dernière minute demandant à Altmann de conserver les peintures du Belvédère contre une généreuse compensation. Altmann refuse et choisit de déplacer le tableau aux États-Unis avec elle (« Ils voyageront désormais en Amérique comme je devais le faire aussi ») et accepte une offre faite plus tôt par Ronald Lauder de les acquérir pour sa galerie new-yorkaise. d'exposer le tableau à condition qu'il s'agisse d'une exposition permanente.

analyse Film de procès bien mené. Il n'est toutefois pas signalé que La Galerie Belvédère-Österreichische de Vienne a refusé de racheter les oeuvres au prix du marché par manque de ressources financières. Le portrait Adèle Bloch-Bauer I a ainsi été vendu au prix de 135 millions de dollars au magnat new-yorkais des cosmétiques Ronald Lauder en juin 2006. L'oeuvre fait désormais partie de la collection de la Neue Gallery de New York qui appartient à ce riche collectionneur.

Les quatre autres tableaux restitués, Adele Bloch-Bauer II (1907), Forêt de hêtres (1903), Pommier I (1912), Maisons à Unterach sur le lac Attersee (1916) font, à ma connaissance, désormais partie de collections privées.

Jean-Luc Lacuve, le 17/07/2015

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