Monsieur Martin, heureux et paisible, assureur de son métier, habite Moissan, petite ville des Charentes où il vit entouré de sa femme et de ses enfants Monique et Pierre. Si paisible même, qu'en cette époque troublée de l'Occupation, ses voisins qui l'aiment bien l'ont surnommé "le père tranquille". On l'estime aussi pour des dons d'horticulteur qui lui ont permis de réunir une magnifique collection d'orchidées, amoureusement conservées en serre et honorées parfois de la visite admirative des autorités allemandes.
En réalité, sous son allure modeste, l'efficace Monsieur Martin s'active en secret et tient dans la Résistance locale une place éminente. Son fils Pierre ne dissimule pas son ardeur et voudrait bien rejoindre le maquis, tant la passivité souriante de son père l'agace. Plus fine, Monique a remarqué certains détails, deviné beaucoup de choses, jusqu'au jour où franchement elle lui propose de l'aider. Cependant les Allemands deviennent méfiants, et, insensiblement, observent "le père tranquille".
Les Alliés décident un bombardement sur le dépôt d'essence de la petite ville et Monsieur Martin en a connaissance. Il sait qu'il va falloir sacrifier ses chères fleurs, les serres étant trop proches de la cible. Pour éviter une hécatombe, Martin réunit aussi ses voisins afin de célébrer, soi-disant, les fiançailles de sa fille. Or, Monique et le jeune Peltier s'aiment vraiment et la fête scelle une union future. Peu après la Gestapo arrête Monsieur Martin; la Libération est heureusement proche, le maquis délivre " le père tranquille " qui peut révéler alors son double jeu.