Mary épouse Fred par amour et arrête ses études. Seize ans plus tard, elle a une fille, Marge et son mari est toujours amoureux d'elle. Ou du moins le prétend-il, occupé à trouver de nouveaux clients dont il est chargé de réduire les impôts.
A la veille de leur seizième anniversaire de mariage Mary, qui depuis quelques années a commencé à boire et prendre des médicaments n'en peut plus et rêve de voyage. Mais Fred tient à montrer à tous ses clients que son mariage est exemplaire et fait surveiller sa femme par leur femme de ménage... qui, au fil des ans, est devenue la meilleure amie de Mary.
Mary, mis sous surveillance bancaire par son mari, vend sa monter précieuse et s'envole pour Nassau. Elle se souvient de ses seize ans de mariage...
Grisaille des années Nixon rappelée par les journaux et le poste de télévision. Aliénation féminine rappelée par les séries de la télévision et les journaux de mode. Mary préfère le cinéma dont elle s'imagine l'héroïne le jour de son mariage et revoit indéfiniment Casablanca, se saoulant sur la phrase culte "A tes beaux yeux ma grande".
Film construit sur une série de flash-back. L'image récurrente de l'ambulance évoque la tentative de suicide après la semaine de " remise en forme ", son alcoolisme de plus en plus chronique, sa folie dépensière.
A Nassau, elle retrouve Florence, son amie de faculté et vie l'amorce d'une romance avec un gigolo qui ressemble à Mastroianni.
Dialogues ciselés : "La plupart des hommes préfèrent changer de femme plutôt que lutter"; "Regarde-nous, des zombies qui tuons le temps". "Les hommes n'aiment que leur sacrée automobile, je me demande pourquoi ? Ils peuvent la remplacer par un nouveau modèle". "Chérie, on ne peut pas briser un mariage qui est déjà fêlé". " Sans éducation, tu es soit la bonne de ton mari, soit la garce de ton amant. " Le rêve américain : le mariage qui unit l'amour et l'argent l'économie repose dessus." "Si le sexe était la chose la plus importante, le monde serait gouverné par des lapins"