Kuala, en pleurs se fait avorter par une veille femme. Elle supplie l'homme à côté d'elle, Cesar, d'arrêter mais ils n'en font rien. Kuala enterre son enfant sous un arbre.
Kuala désormais sale, folle, aux cheveux courts, erre dans les rues de Santa Rita et dort devant l'église. Elle est devenue une paria rejetée par la société. Berto le lépreux, qui possède une maison dans un cimetière avec son chien, Lupa, recueille Kuala la soigne, la nourrie et prend soin d'elle.
Junior, le fils de Cesar, est le petit ami d'Evangeline qui devient ensuite l'épouse d'un de ses amis. Il a également une relation d'une nuit avec Milagros qui l'abandonne sans rien dire. Le malheur rapproche ainsi Junior de Kuala et Berto, ce dernier lui donnant toujours des conseils de vie comme la façon dont il a appris à aimer Kuala en ne demandant rien en retour ou comment il ne devrait pas se moquer de son professeur gay .
Un jour, Kuala est vue enceinte par l’un des membres de l’Association des Dames Chrétiennes. Kuala est enlevée à Berto pour qu’il ne puisse plus l'aimer. Berto est aussi plus blessé lorsqu’il perd son chien, Lupa et découvret qu’il a été tué et mangé par les jeunes ivres qui l’ont forcé à manger son propre animal. Junior demande l’aide de son père pour libérer Kuala de l’association, mais il n'obtient rien de lui. À Noël, Berto demande à Junior d’offrir un cadeau à Kuala, le hochet avec lequel il avait ammené Kuala à lui. Une nuit, Kuala enceinte, s'échappe de l'asile et va chez Berto avec du sang sur les jambes. Berto cherche de l’aide et se rend chez le médecin qui refuse de venir. Berto le force à venir. La femme du médecin appelle à ll’aide les habitants du village et la nouvelle se répand comme une traînée de poudre. Tout le monde sut Berto et le médecin qui se dirigent vers la maison de Berto. La police arrive et tire sur Berto malgré la tentative de Junior de les arreter. Berto expire dans les bras de Junior.
Ils entendirent alors les pleurs d’un bébé dans la maison de Berto. Kuala vient d'avoir son bébé. Junior s’approcha d’elle et lui parle et Kuala se rappele soudain de tout : César, son avortement, Junior et Berto, qui prenaient soin d’elle et l’aimaient malgré son état. Elle donna alors son bébé à Junior avant de mourir. Junior sort à travers la foule qui recuillie lui laisse le passage à travers elle.
Weighed but Found Wanting est désormais largement considéré comme le film qui a déclenché le deuxième âge d'or du cinéma philippin qui s'est déroulé du milieu des années 1970 au milieu des années 1980. Enorme succès commercial et critique, il déclenche un essor phénoménal de l’intérêt pour le cinéma philippin en tant qu’art et critique sociale, ce qui entraîne un afflux massif d’artistes et d’intellectuels dans le milieu du cinéma.
Brocka et son co-scénariste Mario O’Hara (qui joue également le rôle du lépreux Berto aux côtés de l’actrice chevronnée Lolita Rodriguez dans le rôle de la folle Kuala), tournent à Tinimbang, la petite ville rurale où Brocka a grandi dans des conditions modestes en tant qu’enfant illégitime. Le film retrace l’éducation morale de Junior qui se lasse de plus en plus de la vacuité de sa vie privilégiée et trouve un sens dans son amitié avec les parias de la ville. Il dépeint toutes les couches de la société, avec ses rituels, ses secrets, ses superstitions, ses caprices de jeunesse, ses préjugés et ses actes de grâce ; et examine ce faisant le large spectre de l’amour dans tous ses aspects juvéniles, blasés, réprimés, profanes et transcendants.
Le film témoigne de la répulsion de Brocka envers la corruption et l’autoritarisme de la dictature de Marcos, quelque chose qu’il exprimera de plus en plus ouvertement dans ses films ultérieurs et ses manifestation de rue. Auto-producteur de ce premier film indépendant qui passe du réalisme au mode théâtral dans sa scène finale (les habitants de la ville transformés en une sorte de chœur grec muet et réfléchi), Brocka filme des acteurs chevronnés, des stars naissantes de cinéma et des acteurs de théâtre dans une vision romanesque de la société philippine et de ses dilemmes. Avec son art puissant et exubérant, le film retrouve une pertinence renouvelée à une époque où les appels à la tolérance, à l’inclusion et à la compassion envers les marginalisés secouent le monde.