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Un dimanche d'avril 1962 à Parme, Fabrizio observe un monde au sein
duquel il se sent étranger. Il vient de rompre avec Clelia, une jeune
fille de bonne famille. Bourgeois lui-même, Fabrizio est tenté
par les idées marxistes défendues par Cesare, l'instituteur,
son ami. Agostino, un révolté qui s'est enfui de chez ses parents,
accompagne souvent Fabrizio et cherche son amitié. Fabrizio qui trouve
puérile sa fugue ne peut lui donner asile car sa tante Gina, de Milan,
vient rendre visite à la famille. Peu après, Agostino est retrouvé
mort, noyé dans un torrent. Fabrizio s'interroge sur les raisons de
son décès.
Gina a souvent
des crises de désespoir. Elle recherche la tendresse de son neveu.
Bientôt ils deviennent amants. Fabrizio, en compagnie de Gina, rend
une nouvelle fois visite à Cesare. Mais la jeune femme s'intéresse
peu aux discours politiques qu'on lui tient. Fabrizio surprend, un après-midi,
sa tante répondant aux propositions d'un inconnu. Il se découvre
jaloux, mais sa tante sait le réconforter. Avec Cesare, il rendent
visite, dans une villa au bord du Pô, à un peintre, occupé
à immortaliser la nature. A cette occasion, Gina revoit un ami, Puck.
Une fois encore Fabrizio fait preuve de jalousie. Gina décide de quitter
Milan. Mais l'amour de son neveu l'a guérie de sa névrose.
A la fin de l'été, Fabrizio, au cours de la fête de l'Unita (journal du parti communiste italien), se sent tout à la fois adulte et désillusionné sur le marxisme. Sa réconciliation avec Clelia se fait au Théâtre Regio, au cours d'une représentation de "Macbeth" de Verdi qui inaugure la nouvelle saison lyrique. Gina est présente aux noces de son neveu.
Fabrizio rompt
avec son milieu et sa fiancée mais hésite à s'engager
dans la révolution marxiste que lui conseille Cesare mais dont il perçoit
la puérilité et l'impasse avec son ami Agostino. Bien plsu violent
est la jalousie qu'il éprouve avec sa tante avec qui il entretient
une liaison impossible et qui lui fait passer l'envie d'être engagé
totalement dans la politique. Il renoue avec Clelia et son quotidien.
Le titre s'inspire avec ironie de la phrase de Talleyrand : "Celui qui n'a pas vécu au dix-huitième siècle avant la Révolution (prima della rivoluzione en italien) ne connaît pas la douceur de vivre et ne peut imaginer ce qu'il y a de bonheur dans la vie".
Fabrizio dira ainsi lucidement : "Je suis une pierre ; je ne changerai jamais. Croire au changement était une fievreuse illusion : mon avenir de bourgeois est incrit dans mon passé de bourgeaois. L'idéologie a été comme un jour de congé. Je pensais que j'allais vivre les années de la révolution, mais j'ai vécu les années d'avant la révolution, car c'est toujours avant la révolution que se passe encore ma vie d'aujourd'hui."