En mai 1890, juste avant de quitter l'asile de Saint-Rémy, pendant les trois dernières semaines de sa convalescence, Van Gogh peint un groupe exceptionnel de quatre natures mortes, quatre grands bouquets de fleurs printanières : deux d'iris et, deux de roses. Les deux compositions verticales et les deux horizontales indiquent qu'elles ont été conçus comme une série ou un ensemble, comme les tournesols réalisés plus tôt à Arles.
Ces natures mortes, les seules ambitieuses qu'il aura entrepris pendant son séjour d'un an sont à la gloire de la pleine floraison. Il écrit à son frère Théo, qu'il a "travaillé comme dans une frénésie. Grands bouquets de fleurs, iris violets, gros bouquets de roses ..."
Il est clair qu'il considérait toutes les plantes en fleurs comme des célébrations de naissance et de renouveau, comme pleines de vie
Dans ce tableau, Van Gogh cherche à obtenir un contraste de couleur puissant. En plaçant les fleurs violettes sur un fond jaune, il fait ressortir encore plus fortement les formes décoratives.
Les iris étaient à l'origine violets. Mais à mesure que le pigment rouge s'est estompé, ils sont devenus bleus. Dans les trois autres natures mortes, celle aux iris et les deux roses, Van Gogh cherche un contraste plus doux avec le violet qui s'oppose au rose et au vert.