Jacob se repose après une longue journée de marche :
Genèse chapitre 28.
“Prenant une des pierres du lieu, il en fit son chevet et se coucha en ce lieu.
Il eut un songe : voilà qu'une échelle était dressée à terre et son sommet touchait le ciel, et voilà que des anges montaient et descendaient.
Et voilà que Yahvé se tenait debout près de lui.”
Jacob est endormi, son bâton de pèlerin à la main et une joue appuyée sur le rocher qu'il a trouvé pour se reposer.Derrière cet homme qui dort bien inconfortablement dans ce lieu sans nom, s'ouvre la porte du ciel : un immense escalier occupé par des êtres célestes monte à l'infini dans la lumière, jusqu'à la lointaine et minuscule silhouette de Yahvé.
Le Tintoret nous présente l'irruption du surnaturel dans la banalité. En forçant sur la perspective, il nous donne une vision de l'infini qui sépare l'homme du Dieu omniprésent qui veille sur lui et qui lui offre toujours un moyen de le rejoindre.