Dès 1862, Alfred Stevens collectionne à son domicile estampes, ombrelles et paravents japonais.
À l'instar de James Whistler ou de James McNeil Tissot dont il est très proche, Stevens fait partie des premiers artistes à introduire des éléments japonais dans ses compositions.
La présence du kimono, que les Parisiennes viennent tout juste d'adopter comme vêtement d'intérieur ainsi que l'éventail renforcent l'aspect résolument « exotique » de la représentation. Vu de dos mais face à un miroir, l'artiste nous donne à voir différents points de vue sur l'ensemble du vêtement et focalise l'attention du spectateur sur le magnifique kimono bleu.
Il existe une autre version de ce tableau, légèrement plus petite, au Metropolitan Museum of Art de New York opposant quelques variantes (couleurs de cheveux du modèle, évental, détails de la pièce dans le reflet du miroir).