Le char d’Apollon | Odilon Redon | 1910 | ||
Le char d’Apollon |
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Dans cette version de 1910, conservée au musée dOrsay, comme dans le plafond de Delacroix, le moment représenté est celui de la fin du combat avec le serpent Python, doù Apollon sort vainqueur. La silhouette dApollon, le dieu-Soleil, est à peine discernable, noyée dans la lumière quil dégage. La pureté du ciel un camaïeu de bleus senrichissant de verts à mesure que lon sapproche du char situe la scène à laurore. La gueule du serpent Python agonisant est elle aussi à peine visible, juste esquissée, avant sa disparition définitive. Son corps est percé des flèches dApollon et se tord dans une dernière convulsion. Seuls les quatre chevaux sont bien distincts, leur blancheur soulignée par la lumière du dieu-soleil. Leurs corps ne sont modelés quavec du pastel, posé à même la toile qui apparaît vierge dans les zones dombre. Lun deux tourne un regard curieux vers la tête du serpent. Redon sintéressait depuis sa jeunesse aux questions de création et de destruction du monde. À la fin de sa vie, cest le versant positif de ce questionnement quil met en avant en représentant le char dApollon, symbole de la création de la vie, de la victoire sur le chaos. Texte : Cécile Thézelais
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