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Né en 1945
Art conceptuel
Une et trois chaises 1965 Paris, Musée National d'Art Moderne
Word, Sentence, Paragraph (Z.&N.) 1985 Vienne, Belvédère 21

Joseph Kosuth, en réaction contre l’école formaliste américaine, abandonne la peinture sitôt ses études d'art achevées. Pour lui, l’art doit se fonder sur des propositions positives, alors que les questions d’ordre formel ou celles touchant à la personnalité de l’artiste ne le sont jamais absolument. En théoricien de l’Art conceptuel, dont il devient rapidement une figure majeure, il affirme que l’art, par les efforts de l’artiste, ne peut que mettre l’art en question, en l’interrogeant sur sa propre nature : "Le ready-made fit de l’art une question de fonction. Cette transformation – ce passage de l’apparence à la conception – marquera le début de l’art moderne et de l’Art conceptuel. Tout l’art après Duchamp est conceptuel" (Art after philosophy, 1969). Il reprend la formule du peintre Ad Reinhardt "Art as art as art", l’adapte à ses vues "Art as idea as idea", et parvient à une proposition satisfaisante : "l’idée de l’art et l’art sont la même chose". Prenant exemple sur l’analyse logique, il reconnaît que les tautologies sont les seules propositions valables puisque, comme l’art, elles restent vraies en vertu d’elles-mêmes : "L’art est une tautologie. L’art est la définition de l’art".

L’ensemble de son œuvre jusqu’à aujourd’hui s’élabore au plus près de ces schémas. Ses pièces n’apparaissent pleinement à la conscience du spectateur qu’au moment même de la lecture du texte qui y figure. Les objets encore présents dans les Proto-investigations de 1965 disparaissent ensuite pour n'être plus qu'un texte placardé, indice suffisant de l’existence de l’œuvre.