Le mythe de l’âge d’or est raconté par l’auteur grec Hésiode au 8e siècle av J.C., dans Les Travaux et les jours. Décrit comme une époque idyllique, antérieure à Zeus, l’âge d’or évoque un temps où souffrance et travail n’existent pas, où la nourriture est abondante et tout le monde vit en harmonie avec la nature. Au Moyen-Âge chrétien, cette description de l’âge d’or se fond dans celle du jardin d’Éden, dont les Hommes ont été exclus en punition du péché originel, condamnant tout un chacun à travailler pour se racheter. Ce motif de l’âge d’or connait une grande fortune iconographique, presque ininterrompue depuis la Renaissance : Lucas Cranach, Jean-Auguste-Dominique Ingres, Henri Matisse… chaque génération d’artistes apporte sa contribution à la représentation du mythe.
L'âge d'or Lucas Cranach l'Ancien, vers 1530 Huile sur toile 75 x 103,5 cm Oslo, Le Musée national de l'Art, |
L'âge d'or Dominique Ingres, 1862 Huile sur papier, 46,4 x 61,9 cm Harvard, Fogg Museum |
La joie de vivre Henri Matisse, 1905 Huile sur toile, 174 x 238 cm Merion (Pennsylvanie), Fondation Barnes |
À la fois regret d’un âge révolu, mais aussi aspiration à un futur meilleur, l’âge d’or renvoie l’être humain à son profond désir d’harmonie, qui ne peut être qu’éphémère. Monique Frydman réalise cette œuvre dans le cadre d’une commande publique, afin qu’elle soit accrochée dans le hall du nouvel hôpital L’Archet II de Nice, en 1996. Dans un état de dégradation avancé, l'œuvre a été rachetée l’année dernière par l’artiste pour en permettre la restauration.