Le personnage masculin de Cézanne, au physique gauche et lourd et à l’attitude distante, tranche radicalement avec la pose élaborée, le corps musclé et les proportions idéales de la peinture académique ; c’est un antihéros anonyme. De même, la palette et la touche fondue confondent la hiérarchie traditionnelle entre personnage et fond : ici ils sont interdépendants, se faisant écho, quand ils ne se dissolvent pas l’un dans l’autre